«Il va falloir travailler dur pour remonter la pente»

Relance économique post-Covid-19 :

L’Algérie comme une grande partie des pays du monde a allégé les mesures de confinement afin de redresser son économie. Selon le président du Cercle du commerce et de l’industrie algéro-espagnol, Djamal-Eddine Bouabdallah, pour relancer l’économie nationale fragilisée par la pandémie du Covid-19, « il va falloir travailler dur pour remonter la pente ».

Estimant que les représentants d’entreprises et les partenaires sociaux, sont partie prenante de la régulation de l’économie nationale M. Djamal-Eddine Bouabdallah, a fait état de l’envoi au Chef du gouvernement «d’un prélude de refonte du modèle économique national». Il s’agit d’un rapport contenant une série de recommandations, fondées après concertations avec les fédérations patronales, précise t-il. Parmi ces recommandations, il propose que l’Etat renonce à encaisser les échéances fiscales et parafiscales pour 2020, que les chefs d’entreprises, selon lui, « ne pourront pas payer », en raison du manque à gagner provoqué par la situation sanitaire affectant le pays. M. Bouabdallah demande, également, une accélération au profit de ces derniers, des procédures d’accès au crédit, un allègement des mises en chômage technique d’employés, « en évitant tout caractère abusif », la reconduite des autorisations et homologations, de même que l’implication des collectivités locales dans la facilitation des démarches administratives.
Pour lui, un bon climat des affaires est tributaire de la stabilité, particulièrement pour ce qui concerne les textes juridiques, dont le code fiscal, organisant l’activité économique. A propos de ce code, datant des années 90, il y a lieu, indique-t-il, d’en refaire un nouveau, en prenant en compte les aspects structurel et fonctionnel de cette activité. Pour attirer les IDE, il faudrait, insiste-t-il, une stratégie industrielle «claire et précise», liée à un socle solide. Il estime, à cet effet, que les représentants d’entreprises, mais aussi les partenaires sociaux, sont partie prenante de la régulation de l’économie. A travers l’ouverture qui se précise «vers la destination Algérie», il juge que l’idée d’introduire le système 51/49 au profit des potentiels investisseurs étrangers, « que l’on trouve un peu partout à travers le monde », n’est suffisante. Pour lui il y a des ajustements et des réformes à opérer, d’autant, relève-t-il, que l’Algérie « est un marché intéressant et va le devenir ». Il fait à ce titre mention de l’ouverture, en janvier 2021, de l’Union douanière avec l’Afrique.
Manel Z.