Les autorités turques leurs accordent un mois pour partir

Les Algériens bloqués en Turquie sous pression

La Turquie somme les citoyens algériens bloqués sur son territoire de le quitter dans un délai fixé à un mois, au plus tard. Bien que les autorités algériennes aient rapatriés des centaines d’Algériens coincés dans ce pays à cause de la pandémie du coronavirus, depuis déjà plus de trois mois. Leur rapatriement est devenu un véritable casse-tête pour les autorités algériennes.

Ces dernières ont été interpellées par leurs homologues turques afin de rapatrier les derniers ressortissants bloqués sur leur sol dans un mois, après la levée de la suspension des vols par les autorités algériennes. Dans un communiqué publié sur sa page web officielle, hier, l’ambassadeur d’Algérie à Ankara, (Turquie) a indiqué que « les autorités turques ont officiellement informé que les citoyens algériens qui se trouvent actuellement en Turquie et dont le visa ou la déclaration de résidence ont expiré, sont sommés de quitter le pays dans un mois, à compter du premier jour de la levée de la suspension des vols ». Pour rappel, les Algériens encore bloqués en Turquie ne cessent d’interpeller les autorités algériennes afin de les aider à rentrer chez eux, déplorant la situation « insoutenable » dont il se trouve depuis plusieurs mois, et ce, malgré les interventions de l’ambassade d’Algérie à Ankara.
L’Algérie a, depuis le début de la pandémie, rapatrié des centaines de ses citoyens, dont les documents de voyage ou séjour légal sont arrivés à expiration, coincés dans différentes villes du pays depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus. Rappelons que dernièrement l’Algérie a procédé aux rapatriements des dépouilles de cinq Algériens décédés en Turquie et a annoncé de nouvelles opérations de rapatriement des derniers ressortissants algériens de Turquie. Partis pour faire des études, affaires professionnelles ou soins médicaux, plusieurs citoyens algériens se retrouvent aujourd’hui sans aucune ressource financière et crient à leur ras-le-bol quotidiennement sur les réseaux sociaux et appellent les autorités à les rapatrier le plus tôt possible et mettre un terme à leur calvaire qui durent depuis des mois. Quelques jours précédant le communiqué de l’ambassade d’Algérie à Ankara, les médias turcs ont rapportés que « des propriétaires d’hôtels turcs où les algériens étaient logés, ont réclamé d’Alger le paiement des frais de leur hébergement et de prise en charge».
Samira Takharboucht