Les chiffres de la violence dans les stades «ne sont pas alarmants»

Football algérien

Les chiffres relatifs à la violence dans les stades en Algérie «ne sont pas alarmants» par rapport aux autres pays et au nombre de compétitions organisées, a indiqué jeudi à Alger, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud. Intervenant lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a estimé qu’en dépit des incidents enregistrés notamment durant les matches de football, vu sa popularité, «les chiffres ne sont pas alarmants» par rapport aux autres pays et au nombre de compétitions organisées, a dit le ministre.

En chiffres, le ministre a fait état de l’arrestation, durant l’année en cours, de 444 individus dans 39 actes de violence et de vandalisme lors des compétitions sportives, appelant tous les acteurs à renforcer la moralisation de la pratique sportive. Parmi les personnes arrêtées, 94 individus ont été déférés devant la justice, dont 17 ont été placés en détention préventive. Ces incidents ont causé des dommages notamment aux véhicules. Il a rappelé, à ce propos, les différentes mesures juridiques et réglementaires prises pour la lutte contre le phénomène de violence dans les stades, à l’image de l’installation de comités chargés de l’organisation des supporters, l’élaboration et l’actualisation d’un fichier national des personnes interdites d’accès aux structures sportives.
Il s’agit également de revoir la programmation des rencontres et la vente des tickets deux jours au moins avant la date du déroulement du match en veillant à la maintenance des structures sportives. Beldjoud a indiqué qu’une démarche moderne a été adoptée concernant la fouille à l’entrée des stades pour empêcher l’introduction d’objets prohibés et de projectiles. Pour le ministre, les familles éducative, religieuse et associative «jouent un grand rôle dans la sensibilisation des jeunes et le renforcement de la moralisation de la pratique sportive».
A une question sur le retard accusé dans la réalisation du siège de la commune de Khenchela, le ministre a affirmé que les travaux sont en cours en vue de le transformer en service central de l’état civil et de la réglementation générale à même d’améliorer le service public et d’alléger le fardeau des citoyens de la wilaya qui se plaignent de l’éloignement du nouveau siège de la commune de Khenchela, inauguré en 2006. Le ministre a tenu à préciser que la priorité de son département était de parvenir à la modernisation du secteur afin de permettre au citoyen de se faire remettre tous les documents à distance sans qu’il soit obligé de se déplacer aux APC ou leurs annexes.
R. S.