Ferhat Aït Ali mise sur «la relance de la base industrielle»

Soutenir le capital humain et la trésorerie des entreprises productives

Pour réenclencher une machine industrielle efficace avec un taux d’intégration national important, il est indispensable de disposer d’une base solide et infaillible. C’est le projet et objectif du ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali, qui insiste sur la mise en œuvre d’»une stratégie visant la relance d’une base industrielle nationale, accompagnée de nouveaux textes juridiques y afférents étaient en cours de finalisation», et ce, pour éviter de refroidir l’investissement national en ces temps de crise et profiter surtout des potentialités humaines pour redynamiser le secteur industriel à l’agonie.

Depuis des années, l’Algérie tente d’enrayer son déclin économique, notamment, industriel qui fait défaut en raison de la mauvaise gestion et gouvernance, surtout du manque de détermination de relever ce secteur stratégique et indispensable pour l’émancipation économique nationale. En dehors de toute réflexion infructueuse, le ministre de l’Industrie et des Mines souhaite développer, à priori, les principales clés d’un véritable plan de relance industrielle et éviter eu pays un retour en arrière douloureux. La tâche n’est pas aisée. Beaucoup est à refaire et à rebâtir sur de nouvelles bases plus solides et assurer un environnement propice pour réussir. La problématiques du foncier industriel et la relance des zones d’activité et industrielle est toujours d’actualité et figure parmi les priorités du ministère de la tutelle. «L’Etat entend mettre fin aux avantages et à l’octroi du foncier au prix symbolique», a souligné M. Aït Ali, lors de son intervention devant les membres de la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de la loi du règlement budgétaire 2017, jeudi dernier, affirmant que «la nouvelle stratégie du secteur et les nouveaux textes juridiques, en phase d’élaboration, visent à asseoir une véritable base industrielle, capter de véritables investisseurs et mettre un terme aux pseudo-investisseurs».
Le premier responsable du secteur déclare la guerre à la supercherie et l’anarchie qui ont prédominé le secteur depuis des années. Désormais, le foncier industriel aura une loi d’orientation permettant «l’accès au foncier tout en lui conférant la valeur qu’il mérite en tant qu’incitation de l’investissement». La loi d’investissement sera également modifiée de façon substantielle et profonde. Elle permettra «de recourir à des capitaux étrangers sans conditions préalables comme le recours obligatoire des investisseurs au financement exclusif des banques nationales», a précisé le ministre, relevant ainsi l’avenir des usines de montages automobiles. Ces usines connaîtront bientôt un autre revirement et devront être restructurées et revalorisés de manière optimale et rentable. Ce sujet à controverse y figure parmi les priorités du ministère de la tutelle qui a déjà fustigé la politique et les intentions de leurs propriétaires estimant que «ces projets ne sont que de simples structures ne disposant nullement des moindres conditions de fabrication», ajoutant que «si les propriétaires de ces projets veulent reprendre leurs activités, ils n’ont qu’à remplir les conditions qui seront fixées dans les nouveaux cahiers de charge, notamment en ce qui concerne le taux d’intégration (40 %)».
Cette condition déterminera et démontera l’objectif et intention de ces investisseurs. Lors de son exposé, le ministre a évoqué les différentes dispositions de la loi de Finances complémentaire 2020 inscrites dans le cadre de soutien au développement et promotion de l’industrie nationale, citant parmi ces mesures celles portant la révision des droits et taxes douaniers visant la réduction des importations, l’augmentation du taux national d’intégration national et la promotion de la sous-traitance industrielle. En conclusion, le ministre a remis en question les résultats accomplis par les anciens gouvernants en matière d’industrie et assure mettre un terme à cette anarchie et «promouvoir une stratégie solide à haut taux d’intégration» ainsi gérer les urgences pour soutenir le capital humain et la trésorerie des entreprises honnêtes.
Samira Takharboucht