Le marché de l’immobilier en stagnation

Aïn Témouchent

«A vendre logement» est une annonce immobilière qu’on lit quotidiennement sur les murs, les portes, les panneaux et les journaux. A tous ces supports de publicité et de communication, s’ajoutent les intermédiaires, les commissionnaires et les courtiers.

Un parc non négligeable de logements sont exposé à la vente à travers les 28 communes de la wilaya de Aïn Témouchent dont les raisons sont multiples et variées. Selon les courtiers, les raisons les plus rencontrées sont d’ordre social. Les conflits intrafamiliaux se disputent l’héritage, le déménagement, et également les algériens installés à l’étranger, dont en France, leurs enfants refusent de rentrer au pays. L’offre de vente est très importante, malheureusement, il n’y a pas d’acheteurs. Le prix de l’immobilier a baissé de plus de 50%. Il est en chute libre depuis presque 5 années. Durant la décennie noire, les logements dans cette wilaya étaient très convoités. Les demandes pleuvaient de tous les coins d’Algérie, y compris de l’étranger.
Depuis l’avènement du coronavirus, les courtiers n’ont réalisé aucune transaction immobilière. En conséquence, quelques agences immobilières chôment et risquent de mettre les clés sous le paillasson. B.M, un agent immobilier réputé à l’échelle de wilaya se confie au journal : «Le registre est plein d’offres de vente de logements, appartements, villas, lots de terrains. Même le créneau de location est scellé. D’habitude, en pareil moment, je reçois des demandes et des offres de location pour la période estivale. Je souhaite que la pandémie du coronavirus se dissipe très tôt et que l’activité immobilière reprenne pour qu’ on puisse faire quelques affaires. Plusieurs appartements sont fermés parce que leurs propriétaires ne veulent pas les louer à cause du coronavirus».
Les spécialistes dans ce domaine de l’immobilier expliquent l’éclipse de la demande par la dégradation du pouvoir d’achat. Et pourtant, les prix de cession sont réduits. Un logement du type F3 est cessible à 550.000 DA auprès des particuliers. Il demeure possible pour tout acheteur qui peut se procurer un prêt bancaire. Par contre, les villas sont boudées, car les familles au revenu limité ne peuvent pas s’en rapprocher.
Sabraoui Djelloul