L’UA appelle à une «approche intégrée» en cette période de Covid-19

Journée des réfugiés

Minata Samate Cessouma, commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine (UA), a appelé à une «approche intégrée» du soutien aux réfugiés en cette période de Covid-19.

S’exprimant à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés (20 juin) au cours d’une réunion virtuelle, Minata Samate Cessouma a appelé à «une approche intégrée du soutien aux réfugiés, aux personnes déplacées internes, avec une attention particulière aux femmes et aux filles réfugiées en cette période de Covid-19». Il s’agit d’une «approche collective, inclusive, multisectorielle pour ne laisser personne de côté», a-t-elle expliqué autrement, soulignant la nécessité de «garantir l’intégration de la dimension de genre dans tous les programmes, un financement conséquent, des projets spécifiques pour les femmes et les filles réfugiées». Selon la responsable de l’UA, les réfugiés vivent dans des situations très précaires, ce qui pourrait accélérer la propagation du coronavirus qui a accentué les défis dans tous les domaines.
D’après, la commissaire, cela risque «de faire reculer les gains des efforts pour la réalisation des aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA et les «objectifs de développement durable» de l’Agenda 2020 des Nations Unies». A cet effet, dit-elle, «nous encourageons les Etats membres de l’UA à veiller à ce que les efforts déployés par les gouvernements aillent au-delà des réponses sanitaires à la pandémie de Covid-19 pour également prendre en compte de manière globale les impacts politiques, socio-économiques et humanitaires de la pandémie du coronavirus». L’Afrique continue d’accueillir un grand nombre de personnes déplacées de force dans le monde, soit 27 millions dont 19,2 millions de déplacés internes et 7,8 millions de réfugiés, avec beaucoup plus de demandeurs d’asile et de migrants, selon l’UA.

Mettre fin aux conflits pour résoudre la question des réfugiés
Le thème de l’année 2020 de l’UA intitulé : «Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique», se veut «un appel à la prévention, la gestion et la résolution des conflits et autres crises qui contribueront grandement à trouver des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique». Pour la Commissaire, les efforts visant à instaurer le cessez-le-feu mondial «devraient être intensifiés afin de parvenir à des solutions «pérennes pour une paix et une stabilité durables sur le continent africain».
Elle a dans ce contexte mis l’accent sur l’impératif de «ne pas ignorer les effets des catastrophes naturelles et du changement climatique, la pauvreté, la faim, le chômage, les inégalités sociales, le manque d’eau potable, d’abris et d’assainissement appropriés, les bidonvilles et le secteur informel, ainsi que l’insécurité alimentaire. Cette situation rend les réfugiés et les autres personnes déplacées de force encore plus vulnérables». A ce propos, la commissaire aux affaires politiques de l’UA a déclaré : «Nous restons également solidaires des Etats membres de l’UA qui continuent d’accueillir des réfugiés (…), dans l’esprit du panafricanisme et conformément aux instruments internationaux et régionaux (…)».
R. I.