Les aides-soignants revendiquent de meilleures conditions de travail

Santé : Sous la menace d’une grève générale

Démenti par un des membres du bureau national de l’UGTA, le mot d’ordre d’un débrayage national des effectifs de la santé est confirmé par différents autres syndicats.

Dans le communiqué qu’ils ont émis sous la signature du secrétaire général du Syndicat des Agents de la Santé (SNAS), les aides-soignants du secteur public de la santé ont motivé leur mouvement par les mauvaises conditions de travail auxquelles sont confrontés depuis des mois les personnels de santé en prise directe avec les risques de contamination à la Covid-19. Les syndicalistes affiliés à l’UGTA ont, quant-à-eux, estimé que la situation actuelle du pays et du secteur impose l’union de tous les Algériens dans la prise en charge de la situation sanitaire du pays. C’est le cas de Kamel Fritah secrétaire général du syndicat UGTA de Annaba. Il a souligné : «L’heure est à l’union des forces pour éviter les problèmes que les Algériens vivent tant en ce qui concerne la prise en charge de la Covid-19 que la reprise en main du développement socio-économique de notre pays».
Cette déclaration a, quelque peu atténué le mouvement de ceux qui veulent imposer à leur tutelle des prises de décisions autres. A l’image des représentants du SNAS qui, interpelle l’Etat sur l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des effectifs de la santé. Dans le communiqué qu’il a émis ce syndicat menace en des termes qui ne prêtent à aucune ambiguïté d’entamer un débrayage pour la journée du 25 juin prochain. «Au cas où nos revendications ne seraient pas satisfaites, ce débrayage sera suivi d’une grève générale illimitée dès le 2 juillet prochain au niveau de toutes les structures publiques de santé » a-t-il précisé. Comportant cachet et signature du SG de la structure syndicale, sans relation avec l’UGTA, la correspondance se veut être une mise en demeure adressée ce dernier jeudi au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.
Elle explique que les revendications en question concernent des indemnités dont doivent bénéficier tous les personnels de la santé travaillant en milieu soumis aux risques de contamination en charge de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Dans d’autres documents, les mêmes syndicalistes expliquent que leur démarche représente l’expression d’une réaction face au long silence du ministère de tutelle. Les travailleurs en question citent au titre d’argument à leur démarche, une note ministérielle. Elle précise que les effectifs des EHS occupant des postes à risques de contamination par la Covid-19 sont concernés par le versement de différentes indemnités. «Dans plusieurs wilayas, cette indemnité est versée aux personnels des structures hospitalières en charge des malades atteints par le virus. Elle ne l’est pas, par contre, aux effectifs administratifs. De par leur proximité de la mission qu’ils accomplissent quotidiennement, ils vivent des risques de contamination à la Covid-19.
C’est le cas de l’EHS El Hadjar. Selon les syndicalistes du SNAS, il s’agit de la seule structure hospitalière à travers le territoire national dont les effectifs occupant les mêmes positions professionnelles ne bénéficient pas de l’indemnité en question. D’où la multiplication des réclamations à destination des autorités nationales, pour, ont-ils précisé, recouvrer leurs droits. Entre-temps, en ce qui concerne ce dossier EHS El Hadjar, le SNAS affiche quotidiennement son mécontentement face au refus catégorique de la structure financière de verser aux travailleurs concernés, l’indemnité exceptionnelle de risques de contamination. Ils argumentent l’accord du président de la République Abdelmadjid Tebboune qui s’est engagé à prendre en charge les revendications des effectifs de la santé soumis à des risques certains de contaminations à la Covid-19. Au même titre, d’ailleurs que de nombreux autres de leurs collègues du même secteur pour leur engagement dans la prise en charge des victimes de ce virus pouvant être mortel.
A. Djabali