Des assises pour réformer le système éducatif

Education nationale

Le ministère de l’Education nationale a dévoilé, ce dernier dimanche, un projet de réforme du système éducatif à travers des assises de diagnostic et d’évaluation pour l’amorce d’un dialogue national inclusif visant à tracer une feuille de route pour une réforme profonde du secteur de l’éducation. Il a ainsi, volontairement ou non, recréé l’espoir d’une nouvelle dynamique à même de permettre de rattraper le temps perdu imposé par la fermeture des établissements scolaires à tous les niveaux de scolarité.

Comme il devrait laisser en rade les transhumants qui, en réalité n’ont pas joué un rôle déterminant durant le premier semestre de l’année scolaire 2019/2020. Dans sa nouvelle démarche, le ministre mettra à contribution l’essentiel d’hommes et de femmes titulaires de curriculum vitae devant leur permettre de bénéficier d’un préjugé favorable auprès des associations de parents d’élèves. « Il n’est que temps de privilégier l’action au bavardage futile. Pour prétendre occuper un poste d’enseignant», dira un des enseignants contacté à l’issue des assises. Selon lui, avec ce nouvel attelage, l’espoir est permis de voir le secteur de l’éducation contribuer au développement pédagogique des élèves et de leurs enseignants. Pour la plupart de ces derniers, les ressources humaines existantes peuvent permettre de mener les réflexions préalables et de les mettre en œuvre. C’est ce qui ressort du projet dont un exemplaire a été remis par le ministère aux partenaires sociaux pour débat et enrichissement inclu. Il y est souligné les détails de réforme du dit système éducatif à tous les niveaux.
Comme il a été précisé que : « L’organisation d’assises de diagnostic et d’évaluation sont l’amorce d’un dialogue national inclusif avec la participation de toutes les parties concernées, loin des calculs et intérêts étroits». De par leur implication directe à ces assises, les acteurs et partenaires à différents niveaux de mise en œuvre de la politique d’éducation nationale ainsi que les enseignants universitaires se positionnent au titre de représentants du secteur de l’enseignement supérieur, de l’enseignement et de la formation professionnels, des structures socio-économiques et du secteur de la culture. C’est dire que chacun des participants aura à cœur d’écouter et de décrypter les messages et desiderata des élèves, enseignants et parents d’élèves. Ils doivent être des hommes de dialogue et de consensus. Ne pas perdre de vue aussi que ces secteurs clefs pour le développement du pays sont en crise profonde. Celle-ci est aggravée par des textes inadaptés à la situation du moment. De même que la vigilance des participants est sollicitée pour que les problèmes soulevés ou appelés à l’être soient solutionnés. A ces assises, la question du chômage ne sera pas éludée.
Elle figure en pole position pour être mise au goût du jour sur la base de différentes et nombreuses expériences vécues par notre pays des années durant. Elles se sont avéré toutes vaines au gré des décisions pédagogiques prises pour apporter des corrections. Ce qui n’a jamais été le cas malgré les innombrables changements intervenus à la tête du ministère, dans ses structures centralisées ou décentralisées. Ils ont juste permis des dépenses faramineuses. Y compris celles destinées à la construction de nouveaux établissements dans les contrées lointaines du pays. Lié à l’industrie et à l’agro-alimentaire, notre pays l’est aussi sur le plan environnemental. Ce qui n’est pas démontré si l’on se réfère aux actions jumelées de l’un ou de l’autre des ministères concernés. Toutes les régions du pays se caractérisent par un environnement quotidiennement sale.
Ce n’est pas pour autant que des actions sont entreprises en commun par l’un ou l’autre des deux ministères, celui de l’Environnement au titre d’acteur directe et celui de l’Education en qualité d’élément pédagogique. Un autre acteur n’est pas apparu dans ce rassemblement dédié à l’amélioration des conditions de travail pédagogique et autres de l’éducation nationale pour réformer le système éducatif national. Il s’agit du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables. Même dans sa partie « centre documentaire », cette institution n’offre rien comme élément pédagogique à même d’orienter les élèves ou leurs parents sur une des quelconques missions pédagogiques. Ce pourquoi, de nombreux enseignants des 3 paliers de l’éducation nationale, estiment utile d’adresser, à tous les ministres et Secrétaires d’Etat, des feuilles de routes claires avec des objectifs tout aussi clairs. Cette dernière initiative n’apparaît pas. On dira, tout de même que le document du projet remis par le ministère aux partenaires sociaux pour débat et enrichissement inclut les ministres et Secrétaires d’Etat des feuilles de routes claires. Il s’agit de l’amorce d’un dialogue national inclusif avec la participation de toutes les parties concernées, loin des calculs et intérêts étroits.
A. Djabali