«Faire du secteur de l’éducation un ministère de souveraineté»

Meziane Meriane, coordinateur national du SNAPEST :

Le Coordinateur national du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a mis en avant, hier lundi à Alger, la nécessité de libérer le système éducatif national. En le protégeant, a-t-il indiqué, notamment, des interférences où les adultes soldent leurs problèmes politique et idéologique sur l’apprentissage de l’enfant.

«L’école possède le pouvoir de projeter une nation vers le développement, tout comme elle peut la précipiter vers les abîmes», a-t-il dit. S’exprimant sur les ondes de la chaîne III de la Radio Algérienne dont il était l’invité de la rédaction, Meziane Meriane a invité les pouvoirs publics à faire du secteur de l’éducation nationale, un ministère de souveraineté. Afin, a observé le Coordinateur national du Snapest, que le système d’apprentissage éducatif puisse reprendre sa place dans la sphère des pays développés. Evoquant la réforme, projetée, du système éducatif dont sa structure syndicale vient d’être destinataire d’une copie de la mouture, l’invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio Algérienne a fait savoir qu’avant d’introduire toute réforme, il y a lieu, d’abord, d’identifier les problèmes à traiter et à évaluer les ressources dont on dispose pour y faire face. « On ne peut parler de l’école de demain, sans s’intéresser au préalable à son état actuel », a poursuivi Meziane Meriane. Pour le Coordinateur national du Snapest, la réforme proposée, aujourd’hui, doit se faire sur la base d’un algorithme d’évaluation.
«Les causes qui ont empêché de parvenir aux objectifs assignés à la réforme de Benzaghou, actuellement appliquée, doivent préalablement être cernées », a-t-il recommandé, insistant, au passage, sur la nécessité d’éviter toute précipitation avant de connaitre les raisons de cet échec. Une fois les causes de cet échec déterminées, a poursuivi Meziane Meriane, on pourra, alors, parler de remédiation ou de réformes, une approche dont il propose qu’elle soit confiée à des spécialistes des sciences de l’éducation, pour remédier à ces bavures. «Pour entreprendre un tel chantier, il y a lieux de se baser sur le niveau, effarant, des déperditions scolaires (500 000 élèves sont, chaque année, renvoyés de l’école) », insiste-t-il encore. Revenant sur les raisons qui ont conduit à cette situation, le c national du Snapest relève ce qu’il a qualifié de « véritable problème » que constitue la non-maîtrise des langues par les enfants scolarisés, laquelle, a encore observé Meziane Meriane, joue un très grand rôle dans l’apprentissage de ces derniers, d’où la nécessité, a-t-il dit, d’instaurer des politiques linguistiques pour pallier à toutes ces incohérences.
Rabah Mokhtari