Relizane compte 716 étables agréées

Elevage périurbain à Relizane

L’élevage en milieu urbain a constitué, de tout temps, un vrai casse-tête pour les autorités de la wilaya de Relizane, en raison notamment des risques sanitaires et des désagréments dus aux odeurs dégagées par cette activité non encadrée qui a tendance à prendre de l’ampleur dans la région.

La situation des étables des zones hautement potentielles à l’image de Zemmoura, Mazouna, Yellel, Djdiouia et Oued Rhiou, est un cas parmi tant d’autres, qui met les autorités locales face à un réel dilemme : encourager l’élevage animalier et l’investissement agricole ou veiller à l’aménagement urbain et à la préservation du milieu au sein des agglomérations à forte concentration d’habitants. Avec 716 d’étables agréées et 1.159 identifiées en activité, la situation est loin d’être simple. Ce d’autant que les éleveurs mènent cette activité depuis des décennies en vertu du programme d’aide à l’emploi des jeunes amorcé à la fin des années 1980. Les éleveurs détiennent, de ce fait, des documents officiels attestant de la légalité de leurs activités et posant problème aux autorités locales qui cherchent à assainir la situation et minimiser l’élevage en milieu urbain. Les exploitants rétorquent qu’ils y sont bien avant que les des zones hautement potentielles ne deviennent aussi peuplée qu’aujourd’hui. «Aux débuts des années 1990, ces localités étaient isolées et de caractère rural. Ce n’est que plus tard qu’elles ont gagné en population», expliquent les éleveurs de la région qui résistent à tout scénario de délocalisation et affirment avoir les cartes en leur faveur. « La production issue de nos étables couvre, non seulement, le gros des besoins en viande et lait cru de la wilaya, mais également les demandes émanant d’autres marchés, situés hors des frontières de la wilaya», ajoutent-ils. Or, l’existence de ces étables dans l’une des principales zones urbaines de la wilaya de Relizane est sujet d’inquiétude et d’angoisse pour les résidents, eu égard aux désagréments qu’engendre ce type d’activité, notamment la présence de rongeurs et les odeurs pestilentielles qui se dégagent des amas de déchets animaliers, jetés partout à travers le tissu urbain. De même, la réglementation environnementale en vigueur, notamment en matière de préservation de la nature et l’exercice des activités polluantes en milieu urbain est on ne peut plus claire. Elle interdit toute activité susceptible de présenter un risque de santé publique ou causer une dégradation de l’environnement.
N. Malik