Aïn Sultan, les eaux usées du «tout-à-l’égout»

Mascara

Le représentant des habitants d’Ain Sultan est monté au créneau. Courantes sont les interrogations sur le fonctionnement de l’assainissement collectif des eaux usées généralement appelé «tout-à-l’égout», dans la wilaya de Mascara difficilement raccordable, dès lors qu’il est équipé ou plutôt bricolé d’une installation d’assainissement collective recevant l’ensemble des eaux usées domestiques, spécialement dans l’antique quartier populaire de Baba-Ali qui demeure dans l’expectative d’une bureaucratie rampante où la notion des habitations difficilement raccordables ne fait pas l’objet d’une définition réglementaire précise.

Laissé à l’appréciation des cols blancs incompétents en la matière qui pullulent dans les administrations ou normalement c’est au cas par cas des quartiers qu’il supposerait d’estimer si les habitats sont difficilement raccordables ou non. A la rue Ain Sultan, constamment en quête d’une prise en charge qui se respecte, et ce, en présence d’une installation peu ou prou raccordable d’où une présence misérablement bricolée par des éclatements des réseaux d’assainissement situés en contrebas vis-à-vis de la voirie. Le nivellement entre le niveau de la voirie et le niveau de la sortie des eaux usées domestiques est fortement accidenté, des pierres, des dépôts de détritus, sous la terre bloquent le raccordement, ce qui implique les éclatements des canalisations et autres raccordements. Dans ce contexte déplorable dans ce qui se passe à Ain Sultan, un quartier antique sise à Baba-Ali, où des habitats sont dangereusement érigés sur le bord d’une crête qui surplomb la vue du lieudit Trig El Oued, une assiette de terrain en constant mouvement où des glissements peuvent se produire principalement dans des terrains meubles homogènes surtout argileux et silteux.
Les blocs sanitaires se trouvant éparpillées de la rue Ain Sultan, en contrebas de Trig El Oued, et de surcroît à plusieurs mètres ce qui présente des difficultés suffisamment excessives pour pouvoir appliquer les rafistolages dont les travaux ont complètement défiguré Ain Sultan. Un argent fou a été gaspillé, et ce depuis 2012, des milliards se sont vaporisés dans les poches des commis de l’Etat qui ont foulés le sol de la wilaya. Un secret de polichinelle. Pour le mandaté des habitants de la rue Ain Sultan, impasse N°98, en l’occurrence M. Habibi Abdelkader, qui s’est présenté a notre bureau sises à la Maison de la presse Bakhti Benaouda, tout en déposant trois lettres ouvertes datant du 03/09/2019, et destinés au wali de la wilaya, au chef de la daïra, y compris au président de l’Assemblée populaire communale du chef-lieu de la wilaya, qui d’ailleurs, sans surprises, sont restées lettres mortes. Une mode au balcon et qui malheureusement nous indique cette très mauvaise prise en charge des doléances des citoyens.
Où ni le wali ni son chef de daïra ne semblent mesurer les dangers qui guettent cette population pressée de partout, comme de vulgaires apatrides, dans leurs propres pays. M. Habibi Abdelkader nous dira en ces termes : «Nous avons contacté toutes les personnes censées nous aider à trouver une solution à ce problème répétitif qui nous empoisonne la vie. Rien, absolument rien n’a été palpable dans cette situation précise où aucune résolution n’a été prise depuis environ 7 mois, ce qui démontre que, soit les habitations en question sont frappées d’un arrêté de péril prescrivant sa démolition, soit que les autorités locales sont incapables de gérer cette situation de présence de raccordement d’une installation d’assainissement des eaux domestiques des eaux usées.
Pour conclure, notre orateur enchaine dans le même ordre d’idée : «Nous vivons dans cette situation depuis 2008. Les canaux recrachent ainsi les eaux polluées dans nos rues. Cela menace la santé. Nous vivons dans cette situation depuis 2008. Cela menace la santé des habitants. L’eau qui coule dans nos quartiers risque de pénétrer sous les bâtiments. C’est une tragédie pour beaucoup d’habitants de cette rue. À chaque fois, c’est la même promesse qui se répète sans trouver de solution. La wilaya de Mascara, mérite mieux».
Manseur Si Mohamed