Une visite qui suscite des interrogations

Medouar à Oran

Décidément, tout permet de croire que le football traverse une crise de confiance et de crédibilité. On ne peut vraiment pas dire que c’est un exemple réussi. Mais il y a ceux qui continuent à y croire pour décrocher ce qui est indécrochable, et ce n’est certainement pas le meilleur chemin qui mène vers la stratégie de toute revendication.

A Oran, le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, aurait, selon Le Quotidien d’Oran du 24 juin 2020, pris une initiative qui n’aurait pas été la meilleure, au contraire, mais plutôt provocatrice aux yeux des supporters, et ce en se transformant «en interlocuteur du MCO». Le Quotidien d’Oran qui se base sur une source digne de foi, a appris que «le président de la LFP a eu une conversation téléphonique, dans ce sens, avec le wali d’Oran, Abdelkader Djellaoui, d’une part, et d’autre part, une autre source précise qu’un deuxième entretien a eu lieu entre les deux hommes et a tourné autour d’un éventuel retour de Belhadj Ahmed Baba au sein du club».
D’où des commentaires se tissent et se croisent à tous les niveaux, et ce, dans l’espoir de comprendre pourquoi veut-il remettre sur scelle l’ex-président du MCO qui n’aurait pas réussi son passage au sein de son ancien club, d’où la question de savoir pour qui roule-t-il Medouar ? Cela dit, pour paraphraser un expert qui disait «selon le nombre d’affaire» et de scandale qui est si nombreux dans le football qu’on ne peut pas fermer les yeux sur la gravité de la situation». Chaque jour, des faits apparaissent ça et là pour alerter qui de droit sur ce qui se trame au sein ou autour des clubs de football. La présence du président Medouar à Oran n’est pas une faute, mais pour les gens du club, sa visite a débordé comme le rapporte ce même journal sur un dossier considéré comme classé, en l’occurrence le retour de l’ex-président du club Ahmed Baba.
Certaines rumeurs auraient même affirmé que cette initiative du président de la LFP n’a pas laissé indifférent les supporters des «Rouge et Blanc» qui ont diversement interprété ce «coup de pouce» de Medouar qui s’est inexplicablement immiscé dans un problème interne du MCO». C’est dire que les clubs portent une responsabilité ethnique de première importance. La transparence de la gestion implique une claire répartition des tâches, une attention soutenue aux conflits d’intérêts et un contrôle rigoureux. Mais cette intervention non acceptée suscite des réactions qui deviennent de plus en plus sonores, risque de contourner l’objectif de cette intervention en une véritable campagne électorale, ce qui ne devrait certainement pas plaire à tous puisque comme rapporté par Le Quotidien d’Oran.
«Abdelkrim Medouar se trouve dans un engrenage par son intention de faire revenir l’ex-président Ahmed Belhadj à la tête du club. De quel droit ? A quels desseins et dans quel intérêt ? Que signifie cette coalition Medouar-Baba ? Ce qui est certain, en tout cas, c’est que l’initiative du président de la LFP est qualifiée de «complot et de déstabilisation», d’autant plus qu’il s’agit là d’une affaire interne dans laquelle Medouar n’a aucunement le droit de s’ingérer. Les avis sont partagés et chacun est allé de son propre commentaire. Selon des supporters du MCO, le président de la LFP aspire à la présidence de la Fédération algérienne de football, ce qui le pousse à préparer déjà son plan de campagne. Bizarre ! Au moment où le public exige une société à l’instar des autres clubs, Medouar veut replacer ses alliés. «C’est ce qui se passe lorsqu’Oran est devenue orpheline de ses hommes».
H. Hichem