Choisir la destination locale est l’alternative par excellence

Les vacances d’été à l’épreuve de la Covid-19

La flambée internationale de la pandémie de la Covid-19 a impacté drastiquement les secteurs économiques, notamment, celui du tourisme à grande échelle.

La fermeture des frontières et la limitation des autorisations d’entrée dans les pays étrangers en raison des protocoles sanitaires stricts adoptés par les pays, connus comme des destinations favorites des touristes, les vacanciers n’ont d’autres options, pour leurs vacances d’été, cette année que d’aller explorer la diversité paysagère de leur pays. C’est le cas des Algériens qui s’orientent vers le tourisme interne ou domestique. Une valeur sûre tant sur le plan sécurité sanitaire que sur le plan financier en minimisant l’impact de la crise financière grâce à la monnaie qui circule légalement. Toutefois, le sous-dimensionnement et le manque d’infrastructures pour accueillir le flux touristique sont pointés du doigt, ainsi que les tarifications appliquées par ces structures qui posent problème et surtout dissuadent les Algériens et optent pour le tourisme extérieur, choisissant la Tunisie comme étant une destination favorite.
L’avènement de la crise sanitaire a mis à nu l’ampleur de la négligence et du sous-développement du secteur touristique en Algérie. A défaut de perspectives et d’un plan de gisements touristiques édifiants et surtout par manque d’intérêt, ce secteur est à la traîne, alors que le tourisme intérieur peut stimuler l’économie nationale en générant de l’emploi, des recettes et surtout renflouer les caisses des collectivités locales. La pandémie de la Covid-19 a remis totalement en question l’état de la « destination Algérie » qui devrait désormais, être priorisée et relancer dans des conditions sanitaires adéquates. Pour cette année exceptionnelle, le ministère de la tutelle a annoncé pour la promotion estivale la mise en place d’un protocole sanitaire strict pour protéger les citoyens afin de leur «offrir une bouffée d’air et quelques jours d’évasion » après plusieurs mois de stress dû au confinement. C’est le moment opportun pour faire découvrir au citoyen algérien son pays et ses potentialités touristiques inestimables, qu’il a longtemps sous-estimées.
Au final, il paraît qu’il est indispensable de donner un nouvel élan à ce secteur en encourageant le tourisme domestique et inciter à l’exploration de la diversité paysagère de l’Algérie et profiter de cette destination émergente de la rive Sud de la Méditerranée et découvrir ses joyaux mystérieux. Le Tourisme Saharien, cette richesse dormante est prisée par tout le monde, mais il a besoin d’un véritable plan de mise en valeur. Même chose pour le tourisme balnéaire riche en diversité paysagères exceptionnelle. Les autorités vont, probablement, autoriser l’accès à nouveau aux plages et à toutes autres structures touristiques avec le lancement de la saison estivale, mais sous des conditions sanitaires strictes. La croissance prévisible du nombre de touristes nationaux serait, également, profitable pour les collectivités locales étant donnée, que ces touristes contrairement aux touristes étrangers connaissent les traditions de la destination, ainsi que la diversité culturelle de celle-ci.
Certes les touristes locaux sont plus exigeants en termes de qualité des prestations, néanmoins, ils contribueront à optimiser leurs dépenses. Toutes les couches sociales peuvent profiter du tourisme domestique, quelque soit l’ampleur de la crise extérieur que traverse le monde en général et l’Algérie en particulier, cependant, opter pour le local permettrait de minimiser l’impact des situations de crises, que traversent les ménages et les structures touristiques. C’est un soutien mutuel oblige particulièrement en période de crise économique et sanitaire. Egalement, contribuer au développement des régions enclavées qui recèlent des gisements touristiques et maîtriser le flux financier, étant donné que la monnaie nationale circule également. Par ailleurs, pour ce faire, il est du ressort des autorités d’investir dans ce créneau et surtout de veiller au suivi et au contrôle de cette activité afin de regagner l’intérêt des Algérien pour ce type de tourisme. Désormais, l’Etat devra investir dans le développement durable de ce secteur et évaluer l’impact de cette activité sur les lieux d’accueille.
Samira Takharboucht