Le Département d’Etat américain salue l’efficacité de l’Algérie

Lutte anti-terroriste

«L’Algérie a poursuivi ses efforts importants pour prévenir les activités terroristes à l’intérieur de ses frontières», reconnaît le département d’Etat américain dans un nouveau rapport sur le terrorisme dans le monde publié mercredi à Washington. Se référant aux constats établis par des analystes spécialisés en sécurité, le département d’Etat souligne que «le rythme régulier des opérations de balayage (menées par l’ANP) a réduit considérablement les capacités des groupes terroristes à opérer en Algérie».

En parallèle, et durant la période couverte par le rapport, le gouvernement algérien a maintenu une politique stricte qui exclut toute concession aux groupes terroristes qui détiennent des otages, indique la même source. En 2019, «la sécurité des frontières est restée une priorité absolue», met en avant ce document produit par le bureau du contre-terrorisme du département d’Etat pour le Congrès. Le département d’Etat met en exergue l’approche algérienne pour contrer l’extrémisme violent qui inclut des programmes de réhabilitation et d’intégration, y compris pour les terroristes repentis. Et souligne les actions menées dans le cadre de cette approche inclusive, tels que la dépolitisation des mosquées, la réaffirmation de la tradition sunnite qui promeut la tolérance et la paix et le renforcement du rôle des «Mourchidates» dans la prévention de l’extrémisme violent. En conséquence, l’Algérie demeure «un environnement opérationnel difficile» pour les groupes extrémistes armés dans la région, admet la diplomatie américaine qui note que les organisations terroristes, qui continuent à opérer dans la région, n’ont pas mené d’attaques en Algérie en 2019, alors que, selon le même rapport, «l’activité terroriste en Libye, au Mali, au Niger et en Tunisie ainsi que le trafic d’êtres humains, d’armes et de stupéfiants ont contribué à la menace globale, en particulier dans les régions frontalières».
Au plan de la coopération, l’Algérie a continué en 2019 de soutenir les efforts du contre-terrorisme au niveau régional et international. En tant que coprésident du groupe de travail sur le renforcement des capacités de la région Afrique de l’Ouest du GCTF, l’Algérie a participé aux réunions conjointes de ce groupe et «assumé un rôle de leadership au sein d’Afripol». Au cours de la période sous revue, l’Algérie a «poursuivi son engagement diplomatique» en faveur de la paix et de la sécurité régionales. Elle a présidé le comité de mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et a continué de soutenir le processus politique de l’ONU en Libye, énumère le département d’Etat qui ne manque pas de rappeler la participation de l’Algérie aux divers forums sahélo-sahariens pour discuter des politiques de développement, de sécurité et de l’évolution du terrorisme dans la région. Le département d’Etat précise que l’Algérie et les Etats-Unis continuent de bâtir et de renforcer leur partenariat en matière de contre-terrorisme grâce à «un dialogue régulier et à l’échange d’expertise technique».
Le rapport fait état de la poursuite de la coopération entre l’Algérie et la Tunisie dans l’antiterrorisme, soulignant qu’actuellement tous les postes frontaliers en Algérie ont accès aux bases de données d’Interpol. La publication du rapport du Département d’Etat américain qui reconnaît le poids de l’Algérie dans la lutte anti terroriste, intervient à peine quelques jours après la mort en martyr du caporal Znanda Mostafa lors d’un accrochage samedi dernier avec un groupe terroriste armé à Ain Defla. La bonne note accordée par le département d’Etat américain à l’Algérie, est cependant altérée par le fait que les Etats-Unis ont placé notre pays dans leur liste noire des pays qui pratiquent le trafic d’êtres humains.
Selon des sources médiatiques, dans leur rapport annuel 2020 sur ce phénomène transnational, l’Algérie est inscrite au niveau 3, qui est le plus critique de la liste noire américaine des pays qui pratiquent le trafic d’êtres humains. En 2017, en célébrant la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, l’Algérie avait annoncé plusieurs mesures pour lutter contre ce phénomène, à travers notamment l’élaboration d’un projet de loi relatif à la traite des êtres humains et la prise en charge des victimes. A l’époque, les responsables algériens avaient réitéré la volonté de l’Algérie à lutter contre la traite des êtres humains», rappelant que l’Algérie a ratifié les conventions internationales sur ce phénomène, sous l’égide des Nations unies.
Lakhdar A.