Le secteur de l’Education très mal en point, et des élèves traumatisés psychiquement !

Boumerdès

Avec la pandémie du Coronavirus les établissements scolaires tout cycles confondus ont fermés suite à la décision du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune et du ministre de l’Education M. Adjaout qui avaient instauré le confinement obligatoire, de respecter les consignes sanitaires et de rester chez soi. Cependant, les enfants ou plutôt les élèves qui n’ont pas pu faire les compositions du troisième trimestre ont été sujet à une injustice à cause de la moyenne des deux trimestres, ils sont traumatisés, perturbés à l’idée de se voir exclut de leurs établissements : A qui la faute ?

Aux élèves ou aux enseignants, nous pourrons dire sans risque de nous tromper qu’un personnel enseignant compétent est indispensable pour une cohérence interne du système éducatif et de son fonctionnement. Alors de quel droit se permet-on d’exclure des élèves des bancs de classes ? La déperdition scolaire est un très grave phénomène que l’on veut banaliser, ils sont en Algérie, d’après les spécialistes, plus de 500.000 enfants qui sont exclus annuellement de l’école. Avec deux trimestres bouclés mais chahutés par les six mois de diète et un troisième trimestre qui n’a pas eu lieu à cause de la pandémie du coronavirus a lourdement pénalisés les élèves victimes d’une situation inédite et indépendante de toute volonté. Dans un tel contexte de fragilité, le pouvoir politique ne peut envoyer au charbon des millions d’élèves à la rue, l’exclusion scolaire doit être supprimée pour les élèves, cela sera un soulagement pour les parents, Les parents d’élèves inquiets ! la preuve, certains parents se sont rendus aux établissements pour plus d’éclaircissements, l’accueil très froid et glacial des enseignants et du proviseur laissent à désirer. Les modalités de passage au palier supérieur décriées.
Les élèves tous paliers confondus, sont traumatisés depuis qu’ils ont quittés les bancs des classes à cause de la pandémie du Coronavirus «santé oblige», ils sont atteints d’une psychose alarmante, perturbatrice dans leurs mentales psychologique, psychique depuis que les dates des examens et le suspense des modalités de passage aient été communiquées : des appréhensions et des soulagements. Les parents d’élèves pensent que le passage d’un niveau à un autre pour les cycles primaires, moyen et secondaire qui devront s’effectuer sur la base du calcul de la moyenne des premier et deuxième trimestre n’a pas été bien réfléchi, les notes d’admission au sein d’un même palier doivent être revues à la baisse car justifier d’une moyenne de 4,5 sur 10 pour passer d’une classe à une autre au primaire et de 9 sur 20 pour le moyen et le secondaire, les parents d’élèves pensent qu’une exception doit être faite à cet effet pour cette année traumatisante et que la note de 7 sur 10 est largement suffisante pour les élèves du moyen et du secondaire et de 3 sur 5 pour le primaire et aussi il ne faudrait pas que des élèves soient sujets à l’exclusion car la déperdition scolaire doit être évitée à jamais.
Le ministre de l’Education, en collaboration avec les syndicats de l’éducation, doivent trancher à ce sujet et mettre les enfants dans de bonnes conditions psychologiques, car certains parents d’élèves se disent inquiets des répercussions que cela pourrait avoir pour les élèves. Il faut donner plus de chance pour l’élève, car pédagogiquement dans l’année scolaire, il existe trois compositions durant l’année scolaire qui relativise qu’un élève peut ne peut avoir une bonne moyenne sur les deux trimestres mais qu’il arrive à se rattraper au troisième et qui offre toutes les chances de passage au palier supérieur. En effet si l’on tient compte de la moyenne de passage même réduite à 9 sur 20, des élèves avec 8,75 sur 20 risquent l’exclusion si leur âge dépasse les 16 ans et ceci conformément à la législation scolaire, et là est le point noir. L’échec scolaire est à l’origine des malaises qui accablent la société, en l’occurrence la dépendance, l’infériorité et l’humiliation des conflits qui l’opposent à elle-même.

La dérive sociale, sous les auspices de sous-sociétés mutilées, intellectuellement et socialement marginales que le système éducatif a produit en animant la négation de l’humain chez qui il n’a pas favorisé la réussite scolaire et en qui il a, en contre-partie, éveillé la part obscure du moi, se veut être aujourd’hui l’expression d’une loi. Aujourd’hui, force est de constater que l’école ne sait plus répondre aux attentes légitimes et aux besoins réels de la collectivité, cette situation alarmante due en grande partie à l’absence de vision et à une mauvaise articulation entre les différents paliers du système éducatif a été aggravée par une insuffisante liaison avec l’environnement interne et le manque d’ouverture sur l’universel et qui ont pesé lourdement dans le processus de dégradation générale.
Donc, il faut revoir les décisions qui ont été prises et que peut-on tirer de ces décisions est le fait d’accorder plus de chance à nos enfants de continuer leur scolarité le plus normalement du monde, car le fait d’appliquer la moyenne de 4,5 sur 10 et 9 sur 20 pour le moyen et le secondaire va aboutir à la déperdition scolaire car parmi les défis de l’avenir auxquels nous devons faire face, celui de l’éducation est le plus difficile et le plus complexe mais aussi le plus chargé d’espérance et le plus passionnant à relever parce qu’il détermine, à la fois l’avenir des générations futures, l’équilibre harmonieux de notre société et conditionne le développement économique, scientifique et technologique de notre pays ainsi que le rayonnement de la personnalité et de sa culture dans le monde, la question qui se pose : qu’a-t-on offert à nos enfants si ce n’est des grèves répétitives, des élèves qui n’ont pas bien été pris en charge par les enseignants et maintenant que la pandémie du coronavirus Covid19 a obligé les enseignants, les élèves, les écoles, les collèges, les lycées, les universités à une grève qui ne dit pas son nom? Jamais au grand jamais, pareille situation n’a existé auparavant, le coronavirus nous a perturbé totalement, il a changé notre façon de vivre, mais ne dit-on pas qu’à toute chose malheur est bon ?
Kouider Djouab