«L’irresponsabilité de certains citoyens» pointée du doigt

Propagation inquiétante de la Covid -19

 Invité hier de la Chaîne III de la Radio algérienne, le directeur des activités médicales au CHU Mustapha Bacha, à Alger, le professeur Rachid Belhadj a déclaré ne pas comprendre qu’en cette période dangereuse de crise sanitaire, il y ait des personnes passant outre les mesures barrières de prévention contre la contagion.

Estimant qu’il il n’y a jamais eu de «vrai confinement» le professeur se désole qu’en dépit des appels répétés à observer des mesures de protection minimums, des personnes en sont venues à organiser des cérémonies de mariage ou circoncision. «Il y en a même, ajoute-t-il, qui ont jugé utile de célébrer la réussite de leurs enfants à l’examen du BEM». Pour lui, ce sont là autant de situations qui contribuent à étendre les risques de prolifération et de contamination au virus. Et pourtant, rappelle-t-il, on n’a pas cessé de prévenir, «de presque supplier» pour que les citoyens adoptent et respectent les mesures propres à leur éviter d’être infectés et de tomber malades. A propos de l’évolution de la pandémie, et sans vouloir verser dans «l’alarmisme», le professeur Belhadj constate qu’après la levée de certaines mesures de confinement, il était prévisible d’observer une hausse des cas de contamination. Face à ce risque, il exprime sa «peur» de voir les structures de soins «débordées» pour ce qui a notamment trait aux capacités d’hospitalisation et de prise en charge des malades, particulièrement ceux nécessitant des soins spécialisés, sans lesquels, prévient-il, ils risquent de décéder. Face à une telle perspective intervenant en ce début des vacances d’été, l’invité tient à sensibiliser ses collègues du secteur privé en les appelant à ne pas fermer leurs cabinets et ainsi, ne pas «rompre la chaîne» de prise en charge des personnes malades, particulièrement celles des plus âgées et donc «les plus vulnérables».
R. N.