Saison estivale hypothéquée

Aïn Témouchent

Les fortes chaleurs enregistrées ces derniers jours à l’échelle de la wilaya de Aïn Témouchent ont faussé les projets des habitants. En raison du confinement sanitaire, l’accès aux 18 plages autorisées à la baignade est interdit. Même les hôteliers craignent une saison sèche, eux qui s’attendaient à l’affluence des estivants venus de tous les coins d’Algérie et de l’étranger.

Contrairement aux précédentes années, le coup d’envoi officiel de la saison estivale n’a pas eu lieu. Un rendez-vous gaché. « Privés des joies de la mer, c’est comme si nous étions asphyxiés. Seul lieu idéal pour s’oxygéner et se détendre, sachant que nos enfants aiment la mer»,s’écrient quelques Témouchentois qui déplorent l’absence totale des lieux de distraction et de détente pour les familles. Le seul jardin public hérité depuis l’ère colonial abandonné depuis des décennies fait actuellement l’objet de travaux. A Bénisaf, la plage a enregistré une affluence de traditionnels baigneurs non négligeable de citoyens. Certains se sont amusés sur le sable et d’autres se sont bien rafraichis. En conséquence, les citoyens souhaitent la levée de l’interdiction d’accès aux plages mais en exigeant un protocole sanitaire qui sera sérieusement exécuté. En outre, les fans de la pêche de plaisance sont également intrigués.
Ils ne peuvent rester inertes sans pêcher. Ainsi, des centaines de jeunes des communes du littoral, habitués à l’activité commerciale sur les plages sont très touchés par le chômage forcé. Non seulement, ils n’ont pas travaillé depuis le début de l’année, mais ils continuent à souffrir sur le plan financier et moral. En contrepartie, les citoyens préfèrent se relaxer dans les forêts tels que Camerata, Sassel. Pire encore, le seul parc d’attraction pour enfants est encore cadenassé. C’est un casse-tête pour les parents. Selon un responsable au niveau de l’APC de Aïn Témouchent, «le parc d’attraction est fermé car le dossier est encore entre les mains de la justice». «Nous attendons sa décision pour l’exploiter conformément au code des marchés publics. Nous déplorons tout ce manque aux enfants». Encore une fois, les pouvoirs publics se trouvent dans une situation peu confortable. Appliquer avec rigueur les instructions du gouvernement portant interdiction d’accès à la plage pour raison sanitaire, et de l’autre côté, satisfaire le vœu des milliers d’amateurs de l’«horizon bleu». Depuis le début de l’été, l’on déplore avec regret le décès de trois adolescents qui ont péris en mer.
Sabraoui Djelloul