«Il est temps d’être fixés sur la suite de la saison»

Almas (MCA)

Le président du Conseil d’administration (CA) de la SSPA/MC Alger (Ligue 1 algérienne de football), Abdenacer Almas, a affirmé lundi qu’il était temps de se prononcer sur la suite réservée à la saison footballistique, suspendue depuis mi-mars en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), soulignant qu’il sera «très difficile» de reprendre l’exercice.

«Il est temps d’être fixés sur la suite de la saison. Les joueurs sont inactifs depuis presque quatre mois, ce n’est pas évident pour eux, ils ne sont pas des robots. Pour moi, ce sera très difficile de reprendre la compétition. Nous sommes dans une situation sanitaire difficile, il est temps qu’on prenne une décision : reprendre ou non», a déclaré à l’APS Almas. Le bureau exécutif de la Fédération algérienne de football, réuni mardi dernier, a maintenu sa position prise initialement pour la poursuite de la saison 2019-2020, tout en précisant que seuls les pouvoirs publics sont habilités à décider d’un éventuel retour aux activités sportives et footballistiques. «Au cours de la dernière rencontre avec la Ligue de football professionnel, les clubs ont exprimé leur point de vue sur la question, la majorité sont contre le principe d’une reprise, mais si les autorités donnent leur feu vert pour un retour du championnat, on ne va pas aller au clash», a-t-il ajouté. Avant de poursuivre : «Au MCA, nous manquons de visibilité, à l’instar des autres clubs d’ailleurs. Aujourd’hui, c’est difficile de parler recrutement ou préparer le prochain exercice, nous sommes bloqués. En dépit de cette situation exceptionnelle, nous avons fait signer à plusieurs de nos joueurs, issus des jeunes catégories, des contrats professionnels pour préparer l’avenir». Intervenant lundi sur les ondes de la Radio nationale, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a indiqué que la décision de reprendre les compétitions revenait «exclusivement» au Premier ministre et à la Commission scientifique relevant du ministère de la Santé.

«Aucune rallonge budgétaire demandée à Sonatrach»
S’agissant de la situation financière du «Doyen», le président du CA a refusé de parler de «crise», soulignant que le club n’a jamais demandé une rallonge budgétaire à l’actionnaire majoritaire, Sonatrach. «Nous sommes en train de fonctionner dans les normes du budget alloué précédemment par Sonatrach. Nous sommes à l’aise sur le plan financier, mais les choses doivent bien changer dans l’avenir. Le temps des gros salaires est révolu chez nous, le moment est venu pour rationaliser les dépenses». Dans le même registre relatif à la gestion financière, Abdenacer Almas a indiqué qu’il avait suggéré de réduire la masse salariale lors de la signature de la convention tripartite liant la SSPA «Le Doyen», aux cabinets d’expertise et à la Direction de contrôle de gestion et des finances de la FAF. «Nous avons suggéré de réduire la masse salariale et non pas plafonner les salaires.
J’espère que notre doléance sera prise en considération, d’autant que la situation de la majorité des clubs n’est pas confortable. Pour moi, les salaires devront être octroyés aux plus méritants, celui qui refuse ce principe n’a qu’à trouver un autre métier. Je regrette le comportement de certains clubs et joueurs qui font dans la surenchère en période de transferts». Interrogé sur la récente assemblée générale des actionnaires, au cours de laquelle le bilan financier de l’année 2019 a été adopté, le président du CA a refusé de parler d’irrégularités, confirmant au passage que le commissaire aux comptes a relevé certaines réserves. «Je tiens à préciser que le commissaire aux comptes n’a à aucun moment relevé des irrégularités, il y a eu des réserves signalées qui seront réglées au plus tard en décembre prochain. C’est une procédure tout à fait normale qui peut être demandée à n’importe quelle société». Abdenacer Almas avait été désigné en janvier à la tête du CA de la «SSPA/Le Doyen», lors de l’assemblée générale des actionnaires, en remplacement d’Achour Betrouni, démissionnaire. C’est un expert juridique au sein de l’entreprise Sonatrach et ancien secrétaire général du GS Pétroliers.
R. S.