Plan de relance : La valorisation des ressources nationales

Au cours de l’examen du projet de Plan national de relance socio-économique, qui a fait l’objet d’une séance de travail qu’il a présidée, mardi, le Président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur l’exploitation optimale et transparente de toutes les potentialités et richesses naturelles nationales, à commencer par les mines dont regorge l’Algérie. Ce n’est pas une orientation nouvelle, il s’agit d’une orientation stratégique qui a déjà été affirmée au début de cette année.

En effet, lors du Conseil des ministres extraordinaire qu’il avait présidé jeudi 6 février 2020, le Président Tebboune avait insisté sur «la nécessité de donner la priorité absolue à la transformation des matières premières nationales au lieu de leur exportation systématique en brut, au regard de leur rôle en matière de création de richesses et d’emplois». Outre l’encouragement des projets d’industries manufacturières par un financement pouvant atteindre 90%, ces mêmes projets bénéficieront de la priorité dans l’octroi du foncier agricole, avait-il ajouté. En visite de travail dans la wilaya de Tindouf, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a réaffirmé que l’Etat est déterminé à promouvoir l’investissement et à consolider l’industrie manufacturière. Dans le même sens, le Président Tebboune a demandé d’optimiser les dérivés du pétrole et du gaz en vue de revoir le Produit national à la hausse. Il a également ordonné l’entame de l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet dans la wilaya de Tindouf et du gisement de Zinc de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Autre orientation stratégique donnée par le Président Tebboune : la recherche des mécanismes efficaces à même de réduire, à court terme, les dépenses inutiles et d’augmenter les revenus à travers l’encouragement de la production nationale, la généralisation de la numérisation et la lutte contre l’évasion fiscale, le gaspillage et la surfacturation. A ce propos, il y a une semaine, le ministre des Finances, Aymen Benabderahmane a assuré que son département œuvrait à la concrétisation de «réformes profondes» à même de consacrer la transparence et le contrôle strict en matière de gestion de l’argent public. «Les réformes que nous envisageons permettront au pays d’aller de l’avant dans la consécration de plus de transparence dans la gestion des deniers publics», a précisé le ministre dans une déclaration à l’APS, au terme du vote par les membres du Conseil de la Nation de la loi portant Règlement budgétaire de l’exercice 2017. Le ministre a fait savoir que «le premier chantier concerne la réforme fiscale et bancaire, suivi du projet de numérisation du secteur, qui constitue actuellement une priorité».
L. A.