«L’actuelle direction veut assassiner nos symboles pour coller à la feuille de route de Rachad»
Plus d’une centaine de militants, élus et cadres du RCD démissionnent à Tizi Ouzou

Le RCD, notent les rédacteurs du document, est en reniement idéologique. «Il suffit de lire les publications du mouvement Rachad assumées de leur nouvelle recrue à Djelfa.La mémoire des militants morts en martyrs pour les idéaux du parti est souillée ! L’ennemi d’hier devient l’allié d’aujourd’hui, Dhina tient, directement ou indirectement, les manettes de notre parti», déplorent les démissionnaires. Par acquis de conscience et par honnêteté envers ceux qui ont tout donné pour le RCD, poursuivent-ils, nous, élus, cadres et militants, ne pouvons plus cautionner ces dérives qui n’ont d’autre but que de transformer notre glorieux parti en une annexe chargée de rendre respectable l’héritier du FIS qu’est Rachad et ses alliés notamment en Kabylie. Depuis sa création en 1989, rappellent les démissionnaires, le RCD a porté, contre vents et marrées, les fondements démocratiques et républicains, sans détours ni dérobade à travers l’incontournable double rupture : contre le système et l’islamisme politique. Considérant que c’est par cette lutte qui a coûté la vie à plus de 123 militants que le parti, observent-ils, est devenu un symbole au niveau national et international. «Nous avons, également, assisté dans un état de sidération à la mise à l’écart voire l’exclusion, pour des questions de divergences politiques, de dignes enfants du RCD qui ont porté le programme du parti corps et âmes au moment où les opportunistes lorgnaient les postes qu’ils occupent aujourd’hui». S’il est admis que les époques et les hommes diffèrent, ajoute la lettre ouverte adressée au président du parti, nous n’avons pas pensé que notre référentiel politique allait muter au point d’assister, un jour, à la négation de tous les fondamentaux pour lesquels nous nous sommes battus.