L’Algérie engage une course contre la montre

Adopter une politique collective de lutter contre l’impact financier du Covid-19

En quête d’une nouvelle voie plus prometteuses pour établir et exécuter une véritable politique d’engagement partenarial auprès des investisseurs étrangers dans différents secteurs, dans le but d’encourager cette collaboration à développer et investir dans de nouveaux projets , l’Algérie a dû revoir certaines règles relatives à l’investissement étranger, à l’instar de la règle du 51/49%.

Un engagement à moyen terme qui pourrait être attractif dans un avenir proche. En aval de ces assouplissements, elle a dû réviser sa politique budgétaire et ses prévisions financières pour l’année prochaine, tout en tentant de minimiser l’impact financier de la crise du Covid-19 sur son économie, particulièrement fragilisée par la conjoncture économique intérieure et extérieure antérieure à cette période. Les prévisions semblent assez pessimistes en raison de la récession qui touche le pays ces derniers mois. Elle s’attend à un rythme de croissance négatif (-2,63%), alors que les prévisions de la Banque africaine du développement semblent plus optimistes concernant la croissance des pays africains en 2021. L’Algérie définit progressivement et en fonction de l’évolution de la situation épidémique et économique. Ces priorités convergent vers le développement, sans trop attendre, du secteur minier et des nouvelles technologique, mais aussi agricole. Incitant, à cet effet, les investisseurs locaux et les jeunes compétences qui constituent une valeur locale sûre pour encourager et adopter de nouveaux modes de financements et de gestions. L’accélération de l’élaboration des textes de lois légiférant les activités industrielles et la création d’écoles et d’institut supérieurs spécialisés dans les nouvelles technologies et énergétiques, démontrent la détermination de l’Etat et sa promptitude à s’affranchir des systèmes de gestions des secteurs stratégies anciens et adopter de nouveaux modèles et modes de gouvernance plus efficaces. Toutefois, l’instabilité financière du pays et l’amenuisement des réserves de change et l’effondrement des indices de la gouvernance ainsi que les dysfonctionnements relevés et cumulés, depuis des années, dans le secteur bancaire et financier impose aux pouvoirs publics de procéder rapidement à la mise en place d’une nouvelle stratégie en profitant de cette période difficile, qui a dévoilé toutes les failles globale de l’économie algérienne qui s’est répercutée sur la situation sociale du pays. L’Algérie tente de gérer seule cette crise sanitaire et économique, et pour faire face à la riposte contre le Covid-19, elle a reçu plusieurs aides extérieures, notamment, matérielle. Jeudi dernier, l’Union européenne a annoncé avoir alloué une enveloppe financière de 43 millions d’euros à l’Algérie pour l’aider dans sa lutte contre la Covid-19. Les Etats-Unis avaient, également, proposé d’aider l’Algérie dans cette lutte, au même titre que la Chine et la Russie. Ces aides ne résoudront pas la situation de crise, si l’Algérie n’engage pas ses réformes structurelles et n’aménage pas sa politique monétaire et d’investissement. La Banque africaine du développement avait d’ailleurs affirmé que l’économie de tous les pays du Maghreb connaîtra une contraction durant l’année en cours en raison du Covid-19. Elle prévoit, en conséquence, la baisse du PIB réel de l’Afrique à 1,7% en 2020, soit une baisse de 5,6% par rapport aux prévisions de janvier 2020. L’Algérie, dans ce contexte, selon la même source, est frappée de plein fouet par la crise. Le même constat est établit par la Banque mondiale (BM) qui s’attend à une année 2021 difficile pour tous les pays du monde et particulièrement ceux qui sont , préalablement, en crise économique. Cette institution craint l’effondrement de tout le modèle économique mondial. Samira Takharboucht