La course à la création d’entreprises de jeunes

Star-tup

D’ici à fin août 2020, les animateurs algériens de Start-up peuvent espérer en une réelle relance de leurs activités à l’image de celle révélée sur leur dossier déposé au siège du ministre délégué de l’économie et de l’innovation, Yacine El-Mehdi Walid. Ce dernier a, en effet, annoncé, ce dimanche 12 juillet la mise en route pour bientôt d’un Fonds de financement des start-up. « Il a pour objectif d’aider les porteurs de projets innovants », a-t-il tenu à préciser ce samedi à Khémis Miliana (Aïn Defla) le ministre délégué auprès du Premier ministre, Sa déclaration fait suite à la visite qu’il a effectuée au siège de l’entreprise «S. Five Groupe» spécialisée dans le traitement des eaux usées. Elle s’est finalement lancée dans la confection de machines fabriquant des masques de protection buccale ainsi que des équipements de stérilisation depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19.

Le ministre a cru bon préciser, que le fonds en question régi par des mécanismes de financement en adéquation avec les start-up peut même s’adapter aux préceptes de la religion dans le domaine des pratiques financières (sans intérêts). Selon ce même responsable, «ce fonds permettra d’assurer un financement à travers un crédit tel le dispositif ANSEJ, via l’entrée au capital de la société «ce qui impose une procédure impliquant l’échange d’un apport contre les parts de cette société. «J’estime que c’est la meilleure façon de financer les start-up. Cela consiste à se limiter à l’octroi des crédits aux propriétaires des petites entreprises», a indiqué le représentant de l’Etat. Abordant la question de la problématique posée par le foncier dans la concrétisation de leurs projets, il a indiqué que la loi de Finances complémentaires (LFC 2020) comporte des facilités en matière d’acquisition de foncier. «La LFC comporte des procédures permettant aux jeunes disposant de projets innovants de bénéficier d’assiettes foncières. Le plus important étant que les projets en question assurent une valeur ajoutée à l’économie nationale», devait-il préciser. Se faisant, le ministre exprimait l’idée d’accompagnement des animateurs des start-ups dans l’élaboration d’une stratégie nationale de développement sectoriel. Il a été même question de mise en place d’une stratégie à l’export portée par le ministère en charge du Commerce. Elle sera particulièrement axée sur la consultation de toutes les parties prenantes au niveau des secteurs public et privé, afin d’assurer la prise en compte de leurs avis et recommandations. Selon un certain nombre de jeunes animateurs de ce secteur, il s’agit, entre autres objectifs de : confirmer le soutien au processus du développement de la stratégie sectorielle, notamment les priorités, le leadership et le déroulement des étapes avec les principales parties prenantes ; réaliser des visites d’entreprises leaders dans le secteur, mettre en place une équipe sectorielle public-privé pour assister dans le développement de la stratégie. Le ministre est revenu sur l’exemple de la Startup «S. Five Groupe», notamment la performance qu’elle a réalisée consistant en la mise au point d’une machine confectionnant des bavettes en un lapsde temps. Depuis, elle a consolidé ses activités et renforcé ses activités et surtout amélioré ses capacités de devenir une PME innovante. A l’image de celle qu’elle côtoie depuis quelques mois. Celles concernées par plusieurs types de prestations de service ou dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, l’environnement et l’énergie renouvelable. Tout au long des étapes de sa visite dans la wilaya de Aïn Defla, le ministre ne cessait de faire référence au Fonds de financement des start-up dans le but d’aider les porteurs de projets innovants. Il ne se lassait pas de répéter que le Fonds en question permettra d’assurer un financement à travers un crédit comme ce fut le cas dans le dispositif de l’ANSEJ, mais à travers l’entrée au capital de la société, une procédure impliquant l’échange d’un apport contre les parts de cette société. «C’est la meilleure façon de financer les start-up, laquelle tranche avec la manière en vogue par le passé consistant à se limiter à l’octroi des crédits aux propriétaires des petites entreprises», a estimé le ministre délégué. Au nombre de la délégation ministérielle en visite ce dernier dimanche à Aïn Defla, il y avait de nombreux jeunes. C’est que ces derniers mois, l’effervescence a caractérisé le phénomène des start-ups. De nombreuses tentatives de création ont réussi. D’autres ont échoué. Des coworking-spaces et autres incubateurs ont vu le jour. D’autres sont en voie de l’être à un rythme qui s’accélère, Des lois spécifiques et un cadre règlementaire sont mis en place. Pour l’heure dans notre pays on est toujours au survol en rase-mottes du système start-up, de ses règles, de ses outils. Il faut reconnaître que l’écosystème des start-ups est à part. Il a ses propres règles, sa propre vitesse, ses propres outils et même son propre langage. Le cadre réglementaire habituellement très rigide a dû s’adapter avec le Start-up. Les bailleurs de fonds, associations et autres entreprises privées n’arrêtent pas d’encourager l’entrepreneuriat et la création d’entreprise sous le label Start-up, avec la conviction que c’est un axe majeur pour endiguer le chômage et créer la richesse.
A. Djabali