Le premier vaccin russe est prêt

Lutte contre le Coronavirus

Le premier vaccin russe contre le nouveau Coronavirus développé par des spécialistes militaires et le centre d’épidémiologie et la microbiologie, est prêt, a annoncé le vice- ministre russe de la Défense Rouslan Tsalikov, rapporte hier l’agence officielle TASS. Selon le ministère de la Défense, les essais cliniques du vaccin contre le Coronavirus sur des volontaires s’étaient achevés avec succès.

«Les évaluations finales des résultats des tests par nos spécialistes et scientifiques du Centre national de recherche ont déjà été faites, a affirmé M. Tsalikov, ajoutant qu’«au moment de la libération, tous les volontaires sans exception ont développé une immunité contre le Coronavirus et se sont sentis normaux». Pour ce qui est de l’évolution de la pandémie de Coronavirus dans le monde et en Afrique en particulier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est déclarée «préoccupée» face à cette explosion de contamination sur le continent africain, qui avait jusqu’à présent été relativement épargné. «Je suis très préoccupé par le fait que nous commençons à voir une accélération de la maladie en Afrique, et nous devons tous prendre cela très au sérieux et faire preuve de solidarité» envers les pays concernés, a déclaré le directeur des situations d’urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan, en conférence de presse à Genève.
Selon les données collectées par des agences auprès de sources officielles, l’Afrique est le deuxième continent le moins touché par la pandémie, avec plus de 15.160 décès, devant l’Océanie. Avec plus de 5.000 morts enregistrés dimanche passé, les pays du Sud en Afrique sont les pays les plus touchés sur le continent. «L’Afrique du Sud risque d’être un précurseur de ce qui va se passer dans le reste de l’Afrique», a averti Michael Ryan, en faisant valoir que le pays avait enregistré «ses premiers cas assez tôt». En outre, il a expliqué que la maladie s’était d’abord propagée dans les régions les plus riches d’Afrique du Sud avant d’être désormais largement répandue «dans les régions les plus pauvres, les townships et les zones rurales».
Si l’épidémie s’accélère en Afrique du Sud, avec une progression de 30% au cours de la semaine dernière, elle ne le fait «pas plus vite» que dans beaucoup d’autres pays du continent, a relevé le responsable de l’OMS. Au même moment, a-t-il cité, la progression atteignait 31% au Kenya, 26% en Ethiopie, 50% à Madagascar, 57% en Zambie, 69% en Namibie et 66% au Botswana. Le même responsable a exprimé son inquiétude quant à l’accélération continue de la transmission de la pandémie dans certains nombre de pays d’Afrique subsaharienne, même si poursuit-il «le nombre total des cas dans ces pays reste plus faible pour l’instant». «Alors que l’Afrique du Sud vit un événement très, très grave, je pense que c’est vraiment un signe de ce à quoi le continent pourrait être confronté si des mesures urgentes ne sont pas prises», a-t-il conclu.
Manel Z.