A l’Est, de nombreux projets à l’abandon

Investissement

Les élus de l’une ou de l’autre chambre ne ratent pas une occasion pour interpeller les ministres sur différentes questions en rapport avec le quotidien des citoyens de différentes régions du pays. Cela va des problèmes de l’eau potable nécessitant la réalisation ou l’achèvement de station de dessalement d’eau comme celle de Draouiche dans la wilaya de Tarf, de construction de routes et d’autoroutes à l’image de celle d’Annaba/Guelma entamée en 2014.

Malgré la disponibilité d’une enveloppe financière conséquente et l’absence de toute difficulté technique est jusqu’à ce jour, livrée à elle-même. Tout était paré pour en faire en sorte que les walis des différentes wilayas de l’Est du pays livrent ces infrastructures à l’arbitrage des citoyens et des représentants de la Présidence. Pour, d’une certaine manière, servir de rampe de lancement des différents et nombreux projets. Il y a ceux implantés dans les zones industrielles de Aïn Sayed et Berrahal. Ils peuvent servir de rampes de lancement à des institutions publiques pour la promotion de leur action, la mise en place des réseaux avec leurs pairs et l’approfondissement de leurs connaissances des défis qui se présentent dans le domaine des investissements. C’est dans ce sens que s’étaient inscrites les zones industrielles de toutes les régions de l’Est, c’est-à-dire impulser un nouvel élan à l’investissement créateur d’emplois. Ce pourquoi l’Etat a investi, uniquement dans la région de Annaba, 16 milliards DA à même de permettre la création de 20.000 postes d’emploi pour la seule zone de Aïn Sayed.
Divers chantiers relevant de différents secteurs tels les travaux publics, l’habitat, l’éducation, l’hydraulique et l’agriculture, devaient être relancés. Ils accusaient durant la même année de 2014 des retards importants en termes d’avancement des travaux de réalisation. Inexplicable et inexpliqué que ce retard de sept années a générés sur les délais de réception du revêtement et renforcement de la RN21, reliant El Hadjar à Ain Berda. Un tronçon de route de 27,7 km situé à partir de la limite du territoire de la wilaya de Guelma. Il est à l’origine du blocage des projets d’investissement créateurs des 20.000 postes d’emplois, dans les différents secteurs d’activités. Le périmètre est aussi porteur d’un projet non réalisé depuis 7 années de 2.520 logements sociaux, au niveau des localités de Besbessa, El Harrouchi dans la commune d’Ain Berda. Ce projet est destiné à répondre à la demande de logements sociaux et à la résorption de l’habitat précaire. Y sont projetés également, des établissements scolaires, centres de santé, postes, centres culturels, espaces de sport et loisirs…).
La même situation d’abandon caractérise plusieurs autres communes en termes de projets socio-économique non matérialisés ou de prise en charge des préoccupations quotidiennes des populations. Il n’y a pas que les wilayas de Annaba, Guelma, Tarf qui sont concernées par cette situation d’abandon de projets. Ils auraient pu être bénéfiques aux habitants. Plusieurs autres sont inscrits sur la liste des projets inachevés. Il s’agit entre-autres d’unités de Protection civile, d’agence postale de salle de soins antennes administratives. Ils ont été inspectés par des walis qui se sont engagés publiquement à faire le nécessaire pour l’achèvement des travaux de réalisation. Que ce soit du côté de Tarf, d’Annaba, Souk-Ahras, Guelma ou à Tébessa, des responsables ont été interpellés sur la nécessité de mieux prendre en charge les différents projets.
Au nombre, la réalisation de routes qui permettraient aux habitants un désenclavement qu’ils ont de tout temps espéré, pour leurs permettre d’acheminer leurs productions agricoles, notamment les importantes quantités de lait. Ces problèmes et bien d’autres posés par les habitants ont été enregistrés par les élus des deux chambres nationales qui se sont engagés à tout faire pour les solutionner individuellement ou collectivement, revenaient sans cette promesse des engagements déjà pris depuis des années et rarement matérialisés. C’est le cas, du reste, des 104 lots d’investissements de Aïn Sayed attribués depuis 2015 non exploités à ce jour, de la station de dessalement dont les travaux de réalisation ont été entamés en 2014 pour être livrée à l’abandon, la problématique du surpeuplement des établissements de l’enseignement supérieur qui ne trouve pas solution, l’autoroute Annaba/ Guelma encore à l’état de projet depuis plus d’une décennie.
A. Djabali