Les producteurs locaux dénoncent des «attaques inexpliquées»

Industrie des compléments alimentaires

«Qui se cache réellement derrière ces attaques inexpliquées ?! Et pourquoi veut-on freiner le développement d’une production 100% algérienne alors que le gouvernement a toujours encouragé l’investissement local et la réduction des importations !» Selon la définition officielle, les compléments alimentaires sont des denrées présents sous forme de doses (gélule, ampoule liquide, pastille etc.), composées d’un concentré de nutriments ou d’autres substances ayant comme objectif de fournir un apport nutritionnel et compléter le régime alimentaire normal des consommateurs. Cependant et comme les médicaments, les compléments alimentaires disposent systématique en plus des règles d’étiquetage sur la boite d’une notice, rédigée selon un schéma standard préétablie par la réglementation locale de chaque pays.

La notice comporte notamment, la composition, les vertus du produit, les conseils d’utilisation, les mises en garde, et les précautions d’usage. Le marché algérien a vu l’introduction de l’industrie des compléments alimentaires en retard par rapport à d’autres marchés mondiaux et régionaux. Toutefois, les progrès se sont fait à petits pas. Doucement mais sûrement, ce secteur a enregistré une croissance considérable, en seulement quelques années de son existence sur le marché local, notamment avec l’accroissement de la prise de conscience quant aux questions de santé dont l’abus d’utilisation des produits chimiques principalement en automédication. Par conséquent, une augmentation remarquable de la demande des compléments alimentaires est observée dans l’industrie de la santé et du bien-être en Algérie. Il convient de noter que 90% des acteurs dans ce créneau sont des producteurs locaux, sous forme de petites et moyennes entreprises créées principalement par des groupes de jeunes médecins et pharmaciens spécialisés dans la production de compléments alimentaires et développeurs de nouvelles formules. Ce marché de production nationale, en pleine croissance, se propose comme une opportunité pour ces jeunes entreprises afin de montrer le rôle grandissant qu’elles jouent dans le processus de développement économique de l’Algérie. Notamment à travers la réussite de ces produits sur le marché national, la création de l’emplois surtout pour les jeunes diplômés du secteur de l’industrie et du pharma, en contribuant à la diversification des exportations hors hydrocarbures de notre pays et à la baisse de la facture de l’importation des produits finis. Jouant un rôle prépondérant dans la création de richesse nationale et de la valeur ajoutée (PIB), ce qui est conforme à la stratégie et l’engagement du gouvernement algérien qui s’est toujours montré déterminé à encourager l’investissement et la production algérienne dans tous les domaines pour relancer l’économie nationale et réduire la dépendance aux hydrocarbures. A cet égard, il importe de mentionner que les compléments alimentaires produits localement sont déjà sur la ligne droite de l’exportation vers plusieurs pays, dont le Bénin, le Nigeria, le Liban, les Emirats Arabes Unis, etc. De plus, opter pour un complément alimentaire naturel réduit le recours aux produits chimiques dont la majorité proviennent de l’importation, ce qui permet de réduire à la fois la facture d’importation des médicaments et, en même temps, réduire les charges sur la CNAS. Pourtant, en dépit de ces importantes avancées, ce marché fait face à une attaque massive et agressive contre les producteurs nationaux de compléments alimentaires qui reste inexpliquée, injustifiée et de sources inconnues, alors que normalement ça devait être le contraire et on devait être plus en faveur de l’utilisation des produits naturels au lieu des produits chimiques. Les opérateurs économiques nationaux de cette industrie ne comprennent toujours pas l’origine et les raisons de cette attaque, alors que l’Etat a mis en place, à travers le ministère du Commerce et la Direction de Contrôle de Qualité et des Prix (DCP), tout ce qu’il faut pour protéger la santé des consommateurs à travers des lois et des mesures de contrôle qualité et de sécurité des produits et de leurs conformités avec les exigences et les normes internationales. En plus, la particularité du marché algérien par rapport au restant du monde, le circuit de vente des compléments alimentaires en Algérie passe uniquement par les pharmacies, ce qui permet de garantir une meilleure sécurité d’utilisation et de conseil et donc des consommateurs. Contrairement à ce qui se dit de façon anarchique et sans connaissance des lois algériennes, les producteurs des compléments alimentaires affirment que l’Etat leur impose, via des décrets et des lois, de passer par des tests et des analyses de sécurité rigoureux en plus des dispositions applicables en matière d’étiquetage et de notice pour que le consommateur ait un produit extrêmement sécurisé et facile à consommer ; en plus de la barrière du pharmacien qui utilise la bonne utilisation de ces produits qui restent dans tous les cas plus sécurisé que les produits chimiques achetés anarchiquement par le consommateur en auto médication. Parmi les attaques auxquelles font face ces jeunes acteurs économiques nationaux, citons la demande de l’interruption des campagnes publicitaires de leurs produits sur les médias audiovisuels, alors que toute société d’autant plus si c’est une société de production nationale et qui a obtenue pour ses produits toutes les certifications de sécurité imposées par l’Etat, a le droit de faire de la promotion pour ses produits sur tous les supports médiatiques dont la télévision et comme tout produit sujet à une publicité quel qu’en soit le support. Et c’est au consommateur d’évaluer son efficacité et de décider ou non de l’acheter. Les producteurs nationaux de compléments alimentaires se révoltent contre cette persécution. Cela dit, suite à ces persécutions qui deviennent carrément des attaques abusives qui veulent réduire à néant ces jeunes petites et moyennes entreprises nationales en pleine croissance et qui mettent en cause la fiabilité de tout un système de contrôle qualité et de sécurité mis en place par le gouvernement sur la sécurité des produits commercialisés sur le marché algérien. Une plainte des producteurs nationaux des compléments alimentaires va être déposée auprès des ministères concernés et cela, pour la protection de leurs images et leurs productions nationales qui, contrairement à ce qui se rapporte par ces accusateurs, est plus que conforme et répond à toutes les normes internationales. Comme preuve, les contrats d’exportations qui sont en cours de négociation avec plusieurs producteurs nationaux suite au succès phénoménal. La question demeure : Qui se cache réellement derrière ces attaques acharnées? Et qui voudrait qu’un produit naturel 100% algérien, fait à partir de formules algérienne, développées dans des usines algériennes par des cerveaux algériens soient réduits à néant ?
C. P.