Tout ça pour une reprise ou pas !

FAF

Et si le dépouillement donne raison au président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, à savoir tous pour l’option «C» ? Que se passerait-il du côté du département ministériel de la Jeunesse et des Sports ? La colère grimperait et atteindrait sa vitesse de croisière.

Le football qui se veut une référence après son étincelante Coupe d’Afrique arrachée sur les terres égyptiennes se bat pour instaurer sa notoriété à l’échelle africaine. C’est cette image qui est défendue aujourd’hui. L’objectif, lui permettre de produire d’autres chantiers positifs. Mais depuis cette pandémie, les choses se gâtent. Reprendre ou pas, le championnat national. La question n’est pas simple à prendre en charge. Le ministre de la Jeunesse et des Sport s’est, quant à lui, libéré en voulant aller au droit au but : jeudi 9 juillet le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans un communiqué publié sur sa page Facebook a publié «il a été décidé de ne pas autoriser, pour le moment, la reprise des compétitions sportives», indique le même communiqué qui annonce toutefois la reprise des entraînements pour les athlètes qualifiés ou qualifiables au Jeux olympiques. Pas de reprise dans l’immédiat. La réponse de Zetchi ne voit pas du même œil cette nécessité de ne pas faire retrouver les terrains aux équipes de football. Le climat s’envenime intelligemment. Une correspondance est envoyée à la FAF par le ministre dans laquelle il est aisé de comprendre qu’il veillera au contrôle et au respect des lois et règlements (article 181 de la loi du 23 juillet 2013). Il précisera que l’organisation des AGO et AGE sont réglementées (article 7 du décret exécutif 14-330 du 27 novembre 2014 et l’article 29.6 des statuts de la Fédération). Sid Ali Khaldi a signifié qu’il ne voit aucune raison d’empêcher la Fédération d’organiser une consultation avec l’ensemble des acteurs du football et qui peut se faire à la condition que les statuts de la Fédération soient respectés. Zetchi a voulu, justement, emprunter cette possibilité, celle d’associer les présidents de clubs à une décision de reprise ou pas. L’inquiétude gagne du terrain, les déclarations et les notes officielles se multiplient et du côté de Dely Ibrahim, tout en tenant compte des directives du ministre, et en s’y référant lors de ses sorties médiatiques, Zetchi dit consulter les gestionnaires des clubs. On remarquera que ce football n’a jamais connu une aussi brûlante ambiance pour une reprise du championnat. En dépouillant les archives, nos recherches n’ont abouti à aucun résultat qui puisse nous contredire. Pour les observateurs du monde sportif, cette situation risque de susciter un fort sentiment de rejet du football dans l’opinion publique. Certains dirigeants, par leur choix, ont considérablement écorné l’image du football professionnel. Pour être champion, faudrait-il accepter tous les défis, quitte à affronter cette pandémie ?, s’interrogent-ils. A quelque chose malheur est bon, puisque ce Covid-19 renseigne son monde sur la qualité de la conduite de la gestion du football 2020. C’est dire que Les équipes de Ligue 1, en difficulté financière ( ), n’avaient pas vraiment besoin de cette contre-publicité à l’heure où des vies humaines quittent ce monde. Enfin, c’est donc ce mardi que le document de 112 formulaires a été envoyé aux membres de son assemblée générale. Le formulaire envoyé aux présidents de clubs serait, selon Zetchi, la solution pour régler cette question de la reprise et sous l’option que choisiront les gestionnaires. Deux propositions : la première à cocher est relative à l’arrêt ou pas de la saison. Dans le cas où le votant cochera la case 2, il aura à choisir entre trois choix (A, B, et C). A : une saison blanche (résultats de la saison 2019-2020 annulés), B : désignation des lauréats, des clubs qui accèdent et ceux qui rétrogradent et C : qui consiste à la désignation des lauréats, des clubs qui accèdent mais sans relégation. Un délai de 5 jours est accordé pour répondre. Il ne doit pas dépasser le 25 de ce mois à minuit, et cela peut se faire, soit par mail ou par porteur au secrétariat général de la FAF. Si l’option «C», remporte la victoire, en l’occurrence celle pour laquelle la FAF milite, il sera alors opéré un remaniement au système de compétition pyramidal. Ainsi, «de ce fait, la saison 2020-2021 devient une saison transitoire, avant le retour au système de compétition pyramidal lors de la saison 2021-2022, tel qu’il a été validé par l’assemblée générale en 2019… Zetchi rappelle que cette option C engagera les membres à accepter les modalités d’accession et de rétrogradation qui seront arrêtées par le bureau fédéral, et rendues publiques, comme le stipule la réglementation en vigueur». Ce sera donc au BF de mettre en branle l’article 82, et il sera le seul mécanicien de la mécanique. Cette sacrée option «C» mettra en course 20 clubs en Ligue 1 et une Ligue 2 à 2 groupes de 18. Rappelons toutefois, que le MJS a averti dans une circulaire qu’il interdisait toute modification du système de compétition à partir de la date de la parution du document, le remaniement doit être soumis à une AGEx qui n’aura jamais lieu. Pour Amar Bahloul, vice-président de la FAF «une fois que nous aurons reçu la position des membres de la FAF par rapport à la reprise ou non des championnats, nous allons notifier les résultats par une commission, à sa tête un huissier de justice, avant de les soumettre au bureau fédéral pour adoption».

H. Hichem