2.635 représentations agréées sur 4.000 dossiers déposés

Les associations civiles dans l’obligation de transparence

L’obligation de transparence à laquelle seront soumises dorénavant les associations civiles dans leurs activités, est bien soulignée dans la démarche entreprise récemment par le conseiller auprès du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, (MACNE) Nazih Berramdane. Si, pour l’heure, elle ne précise pas bien les contours de ce que devraient être les règles de gestion de cet important aspect de la vie en société, il n’en demeure pas moins que les 2.635 représentations issues des 4.000 dossiers sont déjà identifiées donc agréées et 314 rejetés.

On peut même affirmer que tout marche au quart de tour avec des services du MACNE. Nos sources parlent déjà d’un contrôle outrancier des deniers de l’Etat afin qu’ils ne soient pas utilisés à des fins personnelles comme cela a été le cas ces deux dernières décennies. De là à aborder la question d’une déclaration du patrimoine à imposer à ceux auxquels est confié le devenir de chacune des associations, il n’y a qu’un pas. Il pourrait être franchi avant le lancement des activités des associations agréées. Les citoyens, quant à eux, veulent savoir ce que pèsent les animateurs à l’entrée et à la fin de leur mission. C’est le sens dans lequel s’est inscrite la demande d’agrément. Le conseiller auprès du président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger a rappelé, à ce propos, qu’il a été décidé de réduire la durée d’étude des dossiers à 10 jours, décision prise début juin dernier par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, et la facilitation de la procédure pour avoir l’agrément qui faisait obstacle, par le passé, à l’activité des associations. Berramdane a souligné l’importance qu’accorde le président de la République Abdelmadjid Tebboune au rôle du mouvement associatif dans la démocratie participative et l’édification d’une Algérie nouvelle. «Le président de la République insiste toujours sur le rôle important que joue la société civile et l’intérêt à développer le travail qu’elle effectue, ainsi que l’importance du rôle de celle-ci dans la démocratie participative et dans la construction d’une Algérie nouvelle», a déclaré Nazih Berramdane, soulignant que la concrétisation de cette volonté se traduit par les mesures de facilitation décidées par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Ce qui devrait donner suite à une mobilisation des membres des différentes organisations de la société civile mettre en rang de bataille pour, chacun en ce qui concerne son secteur, entamer ses activités. Cela intervient dans une période où les difficultés sont partout. Elles sont aggravées par les conséquences de la pandémie du Coronavirus sur les populations sans distinction de classes sociales, de sexes ou d’âge. D’où la multiplication des agressions sur les praticiens, les infirmiers et autres du corps médical. A ce niveau, l’on assiste à une dérive spectaculaire dans notre Société civile, qui, de «Défenseurs des Droits Humains» s’est transformée subitement en vecteurs de violences. Aujourd’hui, l’on appréhende le fait que les auteurs des violences agissent pour se positionner en médiateur. Pour aussi soustraire les agresseurs des rigueurs de la Loi. Bon nombre ont déjà fait entendre leur voix. Quelque peu tardivement si l’on se réfère à la déclaration du président de la République et à l’intérêt qu’il accorde à la communication avec la société civile à travers les rencontres avec les organes d’information. Ce que d’ailleurs confirme son option allant dans le sens «d’une initiative pour insuffler une transparence aux décisions prises concernant l’avenir du pays. Pour aussi insuffler les politiques suivies par l’Etat et associer la société civile à la réflexion sur l’avenir de l’Algérie». Dans le milieu des anciennes associations on revient sur la nécessité de revoir de près la composante des associations existantes. Notamment celle qui comme la protection de l’environnement recommence avec les mêmes membres depuis trois décennies. Elles sont des dizaines à activer en totale contradiction avec les dispositions de la réglementation du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales sur la base d’une assemblée générale à laquelle, ils sont les seuls à croire.
A. Djabali