Mise en place de Commissions d’enquête

Ecoles privées

Les ministres de l’Education nationale Mohamed Ouadjaout, et celui du Commerce Kamel Rezig ont fait état, avant-hier dans un communiqué conjoint, de la mise en place de Commissions d’enquête mixtes. Cette commission a pour mission de vérifier la conformité des établissements d’éducation et d’enseignement privés aux conditions d’exercice aux plans pédagogique et commercial.

Il s’agit également de permettre aux élèves de bénéficier d’une scolarité normale et de garantir la transparence et la probité des pratiques commerciales, précise le communiqué. Selon la même source, les deux départements ministériels «ont été destinataires de nombreuses plaintes de parents d’élèves, scolarisés dans des établissements d’éducation et d’enseignement privés, au sujet de pratiques commerciales arbitraires et anti-pédagogiques de la part de certains responsables de ces établissements». Il est question notamment de «l’exigence du paiement des charges du 3ème trimestre malgré la suspension des cours, depuis le 12 mars 2020, en application des mesures de prévention décidées dans le cadre de la lutte contre l’expansion du Coronavirus», explique le communiqué. Le même document a noté, a ce propos, que le ministère de l’Education nationale avait reçu, après la suspension des cours en mars dernier en raison de la propagation du Covid-19, des plaintes de parents d’élèves au sujet de la réclamation du paiement des charges du troisième trimestre par nombre d’écoles privées, faute de quoi, les enfants scolarisés se verront privés des relevés de notes et de la réinscription pour l’année scolaire prochaine.
De ce fait, le ministère avait mis en garde, fin mai dernier, les directions des écoles privées, contre la non-application des instructions de la tutelle relatives à la clôture de l’année scolaire et à la remise aux élèves des relevés de notes, en application des décisions du Conseil des ministres. La tutelle avait enjoint les destinataires de respecter «scrupuleusement» les textes législatifs et réglementaires en vigueur, menaçant les contrevenants de mesures disciplinaires administratives rigoureuses, en se réservant le droit d’engager des poursuites judiciaires.
Pour sa part, l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a dénoncé les pratiques illégales de certains établissements d’éducation et d’enseignement privés, qui font obligation aux parents d’élèves de s’acquitter des frais de scolarité en dépit de la suspension des cours lors du 3ème trimestre. Elle estime que le refus par ces établissements de remettre aux élèves les bulletins scolaires qu’une fois le paiement effectué, est un comportement de provocation et contraire aux règles juridiques. Quant à l’Association des écoles privées d’Alger, créée récemment, elle a déploré «le tollé suscité sur les réseaux sociaux et ceux qui exploitent la conjoncture pour attenter à l’image des écoles privées».
Manel Z.