L’année de la maîtrise des incendies

Feux de forêt

Malgré une chaleur caniculaire qui se poursuit quotidiennement depuis ce mois de juin 2020, la vigilance des membres de la Protection civile n’a pas été prise à défaut. Ce que démontre l’absence d’un quelconque sinistre de grande ou de petite envergure. N’était l’incendie de Tiaret à l’Ouest du pays, de Annaba et de Tarf à l’Est, l’on n’aurait rien trouvé à signaler comme cela se faisait les précédentes années.

Notamment en ce qui concerne l’appel à la vigilance et la mise en place des dispositifs de lutte contre les incendies. A moins d’un saut de lecture des communiqués transmis au titre de presse par les unités de la Protection civile, il n’y a rien à signaler. En cette fin de mois de juillet 2020, à de rares exceptions, il n’y a pas eu cette expression qui revient chaque année pour annoncer la destruction par le feu de plusieurs milliers d’hectares de forêts. Si nos comptes sont bons, il s’agit d’un maximum d’une centaine d’hectares majoritairement à base d’herbe sèche, d’olivier et autres plantes ne prêtant pas à conséquence. Dieu merci, ces incendies n’ont cependant pas causé de perte en vie humaine. Grâce au travail concerté de centaines de pompiers, et de volontaires civils, les incendies ont pu être rapidement maîtrisés. Il n’y a pas d’apport de la pluie tout au long de cette période de mai à juillet pour espérer en leur extinction totale.
Ce qui permet de dire que les incendies relevés ces dernières années dans des conditions similaires sont le fait des humains. «C’est dire que la Protection civile algérienne a acquis l’expérience nécessaire pour apporter toute son expertise technique afin de renforcer les capacités du pays à la réduction des risques de catastrophes et à une plus grande résilience des communautés humaines et des écosystèmes au changement climatique, notamment à travers son Programme d’intervention dans son combat contre les incendies», a souligné un ancien officier de ce corps. Il a affirmé être en mesure d’organiser des cours de formation sur la préparation aux catastrophes et aux risques à l’attention des gestionnaires des sites naturels du pays. En tout état de cause, au niveau de la direction générale de la Protection civile l’on évite d’exprimer une quelconque satisfaction. L’on parle surtout de vigilance à accroître pour faire en sorte que l’année 2020 et celles appelées à suivre soient les moins «brûlantes» que possible avec la Covid-19. Ce virus semble être pour beaucoup dans la prolifération des incendies.
A. Djabali