Toujours sous la vigilance de l’Etat

Algériens à l’étranger

Le Coronavirus pourrait servir aux institutions des différents et nombreux pays frontaliers à se pencher sur la problématique de l’immigration clandestine. Particulièrement en période estivale ou lors de grandes opérations de récoltes agricoles qui caractérisent la côte Nord de la Méditerranée.

Ces derniers temps, ce sont des centaines d’immigants majoritairement des jeunes qui quittent leur pays. En contre-partie de salaire misérable, ils tentent d’investir leur condition physique juvénile dans des exploitations agricoles ou des industries clandestines sous payés. Ils se déplacent souvent au moyen d’embarcations de fortune mises à leur disposition par des passeurs invétérés. Ils se déplacent sans discussion préalable leur permettant de négocier leur avenir. «Ce qui a donné lieu à la mise en œuvre d’initiatives pour freiner l’immigration irrégulière et encourager le retour des Algériens vivant principalement en Espagne», a expliqué Mounir jeune, la trentaine de carrure faite pour manier les rames des embarcations souvent en panne mise en apparence à l’abandon en bordure de mer.
Outre le retour souhaité des Algériens de l’extérieur, Mounir a également invité les candidats à l’immigration à «rester» dans leur région d’origine et à «renoncer» à leur aventure. «Avec l’appui des partenaires techniques et financiers, l’Etat algérien va développer d’autres initiatives et investir dans des secteurs d’activité pour permettre aux jeunes des différentes régions touchées par ce phénomène de gagner leur vie tout en restant sur place», a-t-il assuré. Mounir emploi les mêmes propos que d’autres de son âge qu’il fréquente quotidiennement. «Harga par-ci, Harga par-là» l’on entend que ces termes exploités quotidiennement par des jeunes en mal d’évasion. Ce qui fait l’affaire des passeurs organisés du côté Sud de la Méditerranée par des individus bien introduits dans les institutions de l’Etat.

Filière en bordure de la grande Bleue
En barques artisanales et autres embarcations de fortunes que des jeunes exploitent à tout bout de champ comme pour exprimer leur mal de vivre. Contrairement à d’autres pays dont les ressortissants se sont retrouvés livrés à eux-mêmes sous des cieux étrangers y compris ceux qui se targuent d’être dans le lot des plus forts, l’Algérie ne s’est pas laissé influencer par l’importance de la mission de secours qui l’attendait. Il s’agissait, pour elle, de procéder au rapatriement de plusieurs milliers d’Algériens en déplacement à l’étranger et surpris par la pandémie de la Covid-19. Ces ressortissants algériens dont il fallait suivre l’organisation des vols, celle des confinements, le suivi sanitaire des avions de la compagnie aérienne nationale Air Algérie à l’atterrissage et au décollage. Les deux derniers ont atterri l’un lundi après midi à l’aéroport 8-Mai 1945 de Sétif en provenance de Lyon (France) avec à leur bord 300 ressortissants algériens. Ils étaient restés bloqués en France et en Suisse du fait de la suspension du trafic aérien dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Coronavirus. Les citoyens qu’ils ont transportés de retour au pays, ont été accueillis par le chef de l’Exécutif local, Mohamed Belkateb et des représentants des directions concernées par leur prise en charge. Dix (10) bus ont été mobilisés pour assurer le transport de ces ressortissants vers les 5 hôtels ouverts à cet effet, dans les villes de Sétif (150 personnes) et El Eulma (150 personnes).
Ils devraient y séjourner durant toute la période de leur confinement sanitaire de 14 jours, conformément aux mesures préventives recommandées, a-t-on précisé. Approchés par l’APS, des citoyens ont fait part de leur soulagement de revenir parmi les leurs, pas moins de 205 autres ressortissants algériens sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi à l’aéroport Rabah-Bitat d’Annaba en provenance de la capitale jordanienne, Amman. Il s’agissait pour ces derniers de bénéficier d’un retour au pays réalisés dans le cadre d’une opération de rapatriement des citoyens algériens bloqués à l’étranger à cause la pandémie de la Covid-19. Les premiers comme les seconds ont été placés en confinement sanitaire de 14 jours en application des mesures préventives dans des hôtels où toutes les conditions ont été réunies pour leur repos et suivi sanitaire. Des appareils de la compagnie aérienne Air Algérie ont été affrétés pour la circonstance. Pour leur retour au pays, à Sétif comme à Annaba, où, tout au long de leur séjour et déplacement, ils ont trouvé, pour les accueillir, des responsables et représentants locaux des secteurs de la santé, du tourisme, de l’action sociale et de la solidarité. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Abdelaziz Benali Chérif avait indiqué que l’opération de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger, entamée le 20 juillet courant, a déjà permis, jusqu’à dimanche, à plus de 5.158 ressortissants dans 26 pays de rentrer en Algérie.Cette opération se poursuivra jusqu’au 30 du mois courant pour rapatrier, 5.165 citoyens bloqués et inscrits sur la plate-forme numérique à travers 20 vols spéciaux.
La démarche de rapatriement de citoyens algériens bloqués à l’étranger a été qualifiée de courageuse par de nombreux experts étrangers parce qu’elle impose comme investissements humains et financiers important. A l’image de Noureddine Leghelle, expert international algérien en économie et ancien analyste boursier auprès de banques suédoises qui s’est exprimé à l’APS, soulignant que la crise sanitaire planétaire a produit un chaos économique, affectant l’ensemble des pays du monde. L’Algérie est l’un des pays ayant recouru rapidement à des choix et réformes économiques courageux sur le plan politique pour face à cette grave situation. Elle a adopté des choix économiques politiquement courageux notamment face à cette conjoncture économique mondiale due aux répercussions de la pandémie du Covid-19».
A. Djabali