Ligue 1 professionnelle de 20 clubs, et division 2 de deux groupes de 18 équipes

FAF

Des réactions continuent de fleurir, chacun par ses mots, ses opinions, ses avis, ses propositions, ses critiques, ses analyses… Toutes s’affichent dans le sens où elles prennent la même direction, celles qui mène vers une vie sportive plutôt simplifiée que compliquée. La reprise du championnat, c’est la question qui continue à labourer le quotidien du monde sportif, voire qui occupe toute l’actualité sportive et dont les rédactions consacrent leurs manchettes de leur «Une».

A-t-il raison l’ancien l’arbitre Hacene Mazouz, lorsqu’il disait «dans la vie, c’est comme au football, tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match, tout reste possible». En effet, le football qui tangue a toutes les chances de prendre le premier train à destination de la stabilité. On observe que même le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a appelé mardi le BF de la FAF, à l’occasion de sa réunion prévue mercredi, à «privilégier l’intérêt suprême du pays et faire preuve de sens de responsabilités, de sagesse et de raison».

85,7% se sont exprimés
On connaît enfin le résultat de l’opération initiée par la Fédération algérienne de football pour situer le penchant des clubs de football par rapport aux trois options. «96 membres sur l’ensemble des 112 (85,7%) composant l’AG de la FAF se sont exprimés, via une consultation écrite, pour se prononcer sur l’avenir de l’exercice 2019-2020, suspendu depuis le 16 mars en raison du Covid-19», a annoncé lundi soir l’instance fédérale sur son site officiel. Ainsi donc, il apparaît que 16 membres des membres de l’AG (14,3%), ne se sont pas exprimés et que 3 membres ont transmis une fiche non renseignée. «Sur l’ensemble des 32 clubs composant les deux Ligues professionnelles, seules la JS Kabylie et l’ES Sétif ne se sont pas exprimées», à appris l’APS. L’on s’achemine donc vers une Ligue 1 professionnelle, composée de 20 clubs la saison prochaine et une Division 2 de deux groupes de 18 formations chacun. «Cette opération s’est déroulée dans de bonnes conditions et s’est clôturée à la date prévue. La FAF retient, avec satisfaction que la sagesse, le sens des responsabilités et la préservation des intérêts de tout le football algérien ont prévalu», a noté l’instance fédérale dans un communiqué.
Mettre «l’intérêt suprême du pays au-dessus de toutes autres considérations». Et c’est justement dans ce cadre que le MJS a appelé, mardi, le bureau fédéral de la FAF, à la veille de sa réunion à «privilégier l’intérêt suprême du pays et faire preuve de sens de responsabilités, de sagesse et de raison», rapporte l’APS qui ajoute que «le bureau fédéral est le seul organe habilité à décider du sort de la saison en cours, conformément à l’article 82 des statuts de la FAF». Le ministre, pour sa part, appelle à une meilleure maîtrise de la gestion de cette crise, «je saisis cette occasion pour lui demander de mettre l’intérêt suprême du pays au-dessus de toutes autres considérations et de faire preuve d’un sens de responsabilités, de sagesse et de raison», a déclaré le ministre en marge de la signature d’un accord-cadre à Alger entre les ministères de la Jeunesse et des Sports et de la Poste et des Télécommunications pour accompagner le mouvement sportif national. Comme il a réitéré son appel à la fédération, pour «instaurer une atmosphère de tranquillité et de stabilité, surtout dans cette circonstance exceptionnelle que traverse notre pays et les grands défis qui l’attendent».

La menace de l’article 217 de la loi 13-05
Les résultats de la consultation écrite auprès des membres de son assemblée générale, après le refus du ministre de la Jeunesse et des Sports d’autoriser la tenue d’une AGEx pour des raisons réglementaires, seront-ils avortés au regard de l’article 217 de loi 13-05 ? Puisque cet article relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives, stipule qu’en cas de «(…) fautes graves engageant la responsabilité du ou des dirigeants des instances de la fédération sportive nationale, ainsi que des structures qui lui sont affiliées, ou lorsque des impératifs d’ordre public et d’intérêt général le requièrent, le ministre chargé des Sports, après avis du Comité national olympique ou du Comité national paralympique et de l’Observatoire national des sports, peut prononcer les mesures disciplinaires et/ou conservatoires». Côté FAF, l’article 23 de ses statuts stipule qu’un changement de système de compétition doit impérativement avoir l’aval de l’assemblée générale de la FAF. Que faire à présent ?
H. Hichem