Le Chef de l’Etat reçoit le ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite

Crise libyenne

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est entretenu, avant-hier mardi à Alger, avec le ministre des Affaires étrangères du Royaume frère d’Arabie saoudite, l’Emir Fayçal Ben Ferhan Al Saoud, qui effectue une visite de travail en Algérie, indique un communiqué de la Présidence de la République. Précisant que lors de cette rencontre, les deux parties ont procédé à une évaluation de la coopération bilatérale et à l’examen des voies à même de l’approfondir et la diversifier, notamment en ce qui concerne les projets de développement et d’investissement marquant le partenariat entre les deux pays frères.

Lors de cette audience, a indiqué le chef de la diplomatie saoudienne, il a été convenu de la nécessité de promouvoir les relations bilatérales à davantage de progrès et de coordination. Révélant avoir transmis, au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au peuple algérien, frère, les salutations du Serviteur des Lieux Saints, et du Prince héritier. Le président de la République et le chef de la diplomatie saoudienne, poursuit le communiqué, s’étaient également concertés et ont échangé les points de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, à leur tête la crise libyenne. Pour laquelle, ajoute le communiqué de la Présidence de la République, le Royaume d’Arabie saoudite s’était engagé à coordonner avec l’Algérie pour parvenir à un règlement pacifique et permettre ainsi à ce pays de recouvrer sa sécurité et sa stabilité. Soulignant, à l’occasion, le rôle primordial des pays du voisinage dans cette question.
Le chef de la diplomatie saoudienne a, à l’occasion, insisté sur le rôle, important et central, des pays du voisinage dans le règlement pacifique du conflit en Libye en vue de protéger ce pays frère contre le terrorisme et les ingérences étrangères. «Nous nous engageons à coordonner avec l’Algérie et nous allons tenter avec les pays du voisinage de parvenir à un règlement qui préserve ce pays et lui permette de retrouver sa stabilité », a-t-il déclaré au terme de l’audience accordée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Relevant, dans ce sens une convergence de vues entre l’Arabie saoudite et l’Algérie quant aux défis qui se posent pour la région. Lors de sa dernière rencontre périodique avec les médias nationaux, le Chef de l’Etat, avait fait cas de concertations permanentes avec toutes les parties internationales en vue de parvenir, dans les meilleurs délais, à une solution à la crise dans ce pays frère. Dont, avait-t-il indiqué, des contacts avec les Présidents russe Vladimir Poutine, tunisien Kaïs Saïed et français Emmanuel Macron mais aussi des canaux de communication et de concertation avec de nombreux pays, à l’instar de la Mauritanie, la Turquie, l’Egypte et bien d’autres au niveau des ministres des Affaires étrangères. Déplorant, au passage, le non-respect par plusieurs parties des conclusions de la Conférence de Berlin.
Le président de la République a, à l’occasion, exprimé son optimisme quant au règlement de cette crise, annonçant, au passage, une possible initiative algéro-tunisienne pour la résolution de la crise libyenne. «Le règlement du conflit entre Libyens passe impérativement par la table du dialogue et que l’usage des armes n’a et ne sera jamais la solution», avait insisté le Président Tebboune, non sans rappeler la position équidistante de l’Algérie. L’Algérie, s’agissant des décisions individuelles, avait-il poursuivi, ne soutient ni les unes ni s’oppose aux autres. «Nous refusons d’être mis devant le fait accompli», avait ajouté le chef de l’Etat, assurant que l’Algérie n’a aucune volonté de faire cavalier seul et ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité.
Rabah Mokhtari