Benabderrahmane veut éponger leurs dettes et réactiver le dispositif

Soutien aux entreprises Ansej affectées par les retombées du Covid-19

Quelques jours après leur annonce, certaines mesures de soutien financier et fiscal aux entreprises lésées par les retombées de la crise sanitaire Covid-19 entrent en application, tandis que d’autres sont en examens, tel le cas des dispositions concernant l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej).

Dans ses dernières déclarations, le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane, a annoncé, jeudi dernier, une série de mesures en faveur des entreprises en difficulté relevant de l’Ansej. Il prévoit, dans cette perspective de relancer et renforcer ce dispositif d’aide à l’emploi des jeunes, mais aussi à éponger leurs dettes bancaires et fiscales ainsi que l’effacement des pénalités de retard. Pour le premier argentier du pays, ces nouvelles dispositions sont à même d’insuffler «un nouvel élan aux entreprises Ansej et de réactiver ce dispositif pour une meilleure efficacité à l’avenir». Obéir à une approche économique et «non socio-politique comme c’était le cas dans le passé», a affirmé le ministre des Finances, tandis que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, a assuré de son côté que «la suspension des poursuites judiciaires jusqu’à fin 2021», qualifiant ces mesures de «très audacieuses et sans précédent reflètent la volonté sincère des hautes autorités du pays à soutenir les micro entreprises, dont beaucoup se sont arrêtées en raison des difficultés économiques, de l’instabilité politique en 2019, puis de la pandémie du Coronavirus».
De surcroît, les entreprises qui s’accrochent encore, malgré leur difficulté financière et leur peine à rembourser des tranches des prêts bancaires, il été décidé «de financer le cycle de leur exploitation, à travers l’intervention des banques, selon le besoin, et conformément aux critères réglementaires prévus et en vigueur en matière d’octroi des crédits», a fait savoir M. Benabderrahmane. Au même titre, il a été convenu «de rééchelonner les dettes bancaires, par des procédures simplifiées, avec effacement des pénalités de retard y afférentes et abaissement à 100% des taux d’intérêt». Par ailleurs et concernant les entreprises qui ont fermé, sans rembourser les banques, «celles-ci seront indemnisées avec transfert des droits liés aux crédits bancaires restant à la charge du fonds de garantie, qui sera chargé du recouvrement par tous les moyens réglementaires», a-t-il expliqué. Sur le plan fiscal, quatre principales décisions ont été prises en faveur de ces entreprises dont «la possibilité d’étaler à cinq années au lieu de trois, le calendrier de paiement de dettes fiscales. Cette décision sera incluse dans la loi de Finances 2021».
Samira Takharboucht