Un corps sans vie d’un harraga repêché à Petit Port

Mostaganem

Le phénomène de l’émigration clandestine (appelée communément la «harga») prend une ampleur sans précédent ces dernières jours, en Algérie. Que ce soit à partir des côtes de l’Oranie, ou celles de l’est du pays, il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait vent d’un convoi de harraga, des deux sexes, qui prend le large en direction de l’Espagne ou de l’Italie.

La plupart de ces candidats à l’émigration clandestine n’ont pas la trentaine, et on y compte autant d’Algériens que de ressortissants subsahariens. En effet, le corps sans vie d’un jeune harraga a été repêché par les éléments de la Protection civile de Sidi Lakhdar, ce vendredi vers 15h, au niveau de la côte rocheuse de Petit Port, une station balnéaire relevant de la commune de Sidi Lakhdar, à l’Est de Mostaganem-ville. Il a été transféré par la Protection civile à la morgue de l’hôpital de la région. Le corps partiellement dégradé portait un survêtement, des chaussures de sport et un gilet de sauvetage. Il sera identifié plus tard grâce à son téléphone portable trouvé sur lui. Il s’agit de B.M., âgé de 32 ans, habitant à Tamda dans la wilaya de Tiaret. Selon ses proches venus pour identifier et récupérer le corps, il était parmi les deux groupes de harraga qui avaient embarqué à partir de Mostaganem et disparus en mer depuis cinq jours, sachant que cinq autres acolytes sont toujours portés disparus.
N. Malik