Des dénonciations rageuses d’athlètes remontent à la surface

Les scandales ne touchent pas que le football

Peu importe les procédés, seul compte le résultat. C’est à partir de cette arithmétique que réfléchissent certains présidents de Fédérations sportives. La manière de tirer profit de chaque combinaison sportive se marchande intelligemment, semble-t-il. Le silence des uns fait profiter les autres, et les résultats acquis seraient versés dans un bilan qui serait vite adopté sans aucune analyse.

La tricherie des uns ne disparaît pas, elle ne résiste pas aussi dans le cœur des athlètes qui ne peuvent la supporter ni l’accepter. A titre d’exemple, et en attendant la réaction de la Fédérations algérienne de bodybuilding, fitness et de powerlifting, un athlète de cette branche s’est exprimé dans le cadre de l’émission «Belmekchouf» de la chaîne privée, El Heddaf TV, du 30 juillet 2020. Les faits sont graves. Une arithmétique dénonce et met la tricherie des dirigeants de cette Fédération, dans le collimateur des athlètes de cette discipline. Et si cette information livrée en détail lors de cette émission venait à s’avérait être juste, alors quelle conclusion faudrait-il mettre en «Une» ? Après avoir subi les conséquences de cette situation dénoncée, les athlètes auraient, si ce n’est pour l’amour qu’ils portent pour leur pays, déjà baissé les bras et se seraient laissés bercer par ces présidents des Fédérations internationales qui les ont approchés pour leur ouvrir les bras et leur assurer toutes les conditions pouvant leur permettre de s’imposer lors des compétitions internationales, non seulement, mais également par ricochet hisser leur drapeau à la place de celui de leur pays. Sachant que le sport de compétition est structurellement organisé selon une logique binaire dans laquelle les victoires ne peuvent bénéficier qu’à une partie au détriment de l’autre.
Ce qui se passe et rapporté par ces athlètes de cette discipline pourra être interprété comme un engagement dans une guerre qui se joue à coup de naturalisation et d’intégration, ce que les champions algériens vont nettement refusés, mais avaient dénoncé, en toute transparence, ce qui pourrait être à l’origine d’un découragement. Ils feront remarquer au cours de cette émission que «lorsqu’il s’agit de prendre des photos, ils sont les premiers à être à nos côtés. Cela ne les empêche pas de baisser la tête, au contraire. Quant à nous qui sommes les dignes représentants de l’Algérie aux championnats du monde, nous refusons d’êtres considérés comme une caisse en or puisque tout se négocient avec eux, et souvent, c’est nous qui payons pour y prendre part ou pour faire partie de la délégation». L’un des deux athlètes racontent «il m’est arrivé d’assister à une réunion du BF, au cours de laquelle on me remet le cahier de charge relatif à ma préparation pour la compétition mondiale, sur lequel était porté les noms de mes collègues en l’occurrence Mihoubi Zouhir, Abdelkader Mahdaoui et Djaouad Mohammed.
Grande fut ma stupéfaction de constater que le ministère de la Jeunesse et des Sports, accorde à chaque athlète pour sa préparation la somme de 450 millions de centimes, et ce, pour la période allant de janvier à décembre. Or, ces sommes étaient destinées à la préparation pour les championnats du monde. Nous les avons jamais accusés et à chacune de nos réclamations la réponse est : nous attendons le virement. Ce qui se répercute indéniablement sur le programme de notre préparation». Avant de faire remarquer que cette situation fait atteindre à l’équipe dirigeante son pic de nuisance «que faire encore qui n’ait pas été fait ? Que détruire ou abîmer ce qui aurait encore la chance de tenir debout».
D’autres vérités ont été étalées ouvrant ainsi un dossier qui provoquerait débats, analyses et confrontations. Les vérités s’étalent sur les fiches de paie sans salaires, ou encore sur les exigences imposées pour faire participer les compétiteurs. Des vérités qui sèment ainsi de graves doutes sur la gestion de cette Fédération. Enfin, dans une discussion avec un sportif, on notera cette remarque qui mériterait d’être explorée «la fièvre est un symptôme qui oriente la personne vers la maladie, un sentiment d’impuissance qui rend quelques dirigeants de diverses disciplines des hommes cruels, qui ne cherchent que leur intérêt. Ces déclaration de l’athlète devront faire l’objet d’enquête immédiate, pas de temps à perdre, elles constituent une occasion pour les services concernés de nettoyer ce sport, lui rendre ses valeurs…»
H. Hichem