Le football, on ne le contourne pas, on communique

ES Sétif

La marche et le développement du sport dans toute nation obéit à un certain nombre de données, en premier lieu, aux moyens financiers et infrastructurels engagés pour sa promotion.

Les Aigles noirs continuent de résister aux rafales de vents qui secouent violemment leur maison. Cette situation qui semble se balader depuis quelque temps, ne concernerait pas uniquement Sétif, puisqu’un même climat semble ne plus quitter ce football, dont son histoire ne cesse de s’enrichir de ces faits qui l’inquiète. Comment assainir cette discipline qui ne cesse d’être encadrée par des personnes qui n’ont aucune relation ni savoir-faire avec le football. Et d’ailleurs, il y a beaucoup de matches de légende et d’événements qui ont marqué ce sport et qui constituent aujourd’hui une parfaite référence pour les gestionnaires des clubs. L’idée du défaut du sport, et qu’il ne faudrait surtout pas négliger, notamment pour avoir été sur le terrain, parce que ça donne une légitimité. Un autre phénomène apparaît au grand jour, c’est la présence sur le terrain d’une majorité de personnes qui ne comprend rien au football, mais elle est là.
Pourquoi sont-ils là ? Qu’apportent-ils de nouveau pour améliorer le climat de la gestion du club, des stratégies et surtout de calmer les esprits lorsque cela est nécessaire ? Être par contre sur les terrains de football, cela donnerait une légitimité. Cet argument de la légitimité est toujours, à un moment, confronté à un mur. Souvent, c’est un mur de bêtises ! Le football est un point central de l’agenda quotidien des professionnels qui sont à l’écoute de ce qui le caractérise. Et peut intervenir en connaissance de cause, éloigner les conflits et réunir autour de cette balle ronde les techniciens, les professionnels et les experts, les décideurs et les conseillers en communication pour que les matches soient des spectacles à la hauteur de la valeur sportive. Est-il enfin difficile pour la FAF ou la LFP et des anciens internationaux d’imaginer une union des supporters, et pourquoi-pas, des dirigeants pour exiger une amélioration du spectacle ?

Les Aigles noirs prêts pour un envol
Azzedine Arab, le président du conseil d’administration de la SSPA Black, est à la recherche d’énergie capables de lui donner cette force pour veiller sur la santé de son club et lui assurer une reprise sans encombre. Mais en pleine crise, une partie des supporters l’accuse de ne pas avoir su défendre les intérêts du club auprès de la FAF et des autorités compétentes. «Mon quotidien est fait de lutte pour remettre sur rails le club, je continue de me battre, non seulement contre les avis de la FAF, mais aussi contre ceux qui surfent sur les différentes vagues pour déstabiliser ce qui se fait au sein du BF du club. Pas question de lâcher, on continuera à nous battre, parce qu’il s’agit de la pure hogra. Qui est derrière cette situation ? Nous ne le savons pas. Quant à nous, nous adresserons prochainement au président de la République, via une lettre ouverte, dans laquelle nous lui ferons part de ce qui secoue notre club… Je rassure tout le monde : dès que je réglerai toutes les affaires, je quitterai le club pour laisser ma place aux autres. Concernant, le cas du club et sa participation à la Ligue des champions africaine, j’ai déjà écrit à la CAF, je ne m’arrêterai pas».
Là, le chemin est encore long, mais il ne le fait pas décourager, au contraire, «nous donnerons tout pour que ce club garde son image intacte», nous disait un fervent supporter du club. Le président n’est pas seul, nous sommes tous mobilisé pour y aller, main dans la main, jusqu’à ce que notre club retrouve son espace, celui des grands clubs». Pour le président Arab «depuis la décision de la FAF, je ne me suis pas arrêté un moment pour faire entendre la voix du club. Ceux qui disent le contraire veulent tout simplement nuire à l’Entente, ils sont connus de tous à Sétif pour leur animosité contre le club». L’autre sujet qui tient à cœur les Sétifiens est celui de l’entraîneur. Dans ce cadre, «la direction a trouvé un accord final avec Kouki, qui va prolonger son bail pour deux saisons», indique l’Entente dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook.
Kouki avait rejoint Sétif au mois d’octobre 2019, en remplacement de Kheïreddine Madoui, lequel est qualifié d’artisan pour avoir redressé ce club jusqu’à permettre aux Aigles noirs de réaliser une remontée spectaculaire au classement. Il faut rappeler que l’ESS a terminé la saison 2019-2020, définitivement arrêtée en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19), à la troisième place derrière le CR Belouizdad (champion) et le MC Alger ? «Il faut savoir également, martelait le président Arab, en Coupe d’Algérie, l’ESS est toujours en course pour se qualifier au dernier carré. Elle devait affronter son voisin le CABB Arréridj en quarts de finale (retour), après avoir fait match nul 1-1 à l’aller à Bordj. La Fédération algérienne ne s’est toujours pas prononcée sur la suite à donner à l’épreuve populaire». S’agissant de l’opération sponsoring, il affirmera qu’il est en contact avec les autorités locales pour tout mettre en œuvre pour une mise en relation avec une société nationale.
H. Hichem