«Nos ports ne contiennent aucune matière explosive»

Le ministre des Transports assure :

«Ce qui s’est passé au port de Beyrouth peut se produire dans n’importe quel autre port», a déclaré, samedi à Alger, le ministre des Transports, Lazhar Hani, qui s’est déplacé au port d’Alger dans le cadre d’une visite d’inspection.

En mettant le point sur «la nécessité de veiller à la stricte application des lois pour éviter pareilles catastrophes», le ministre a affirmé qu’»aucune marchandise dangereuse ou matière explosive ne se trouve dans les ports du pays», appelant à l’établissement de statistiques hebdomadaires sur les marchandises saisies et stockées et de rapports détaillés y relatifs à soumettre aux responsables.

Par ailleurs, le premier responsable du secteur des Transports a tenu à rappeler que «l’Algérie a été parmi les premiers pays à interdire la saisie ou le stockage de marchandises dangereuses au niveau des ports», ajoutant que le texte d’interdiction remontait à 1975. Cette loi «est appliquée de manière stricte au niveau de tous les ports du pays», a précisé le ministre assurant qu’»aucune marchandise dangereuse ne s’y trouve». Dans les années 1980, de sévères sanctions ont été prises à l’encontre de certains responsables de ports, allant jusqu’à l’emprisonnement, pour non-respect des procédures légales en vigueur en la matière, a-t-il rappelé. Lazhar Hani a également insisté sur la nécessité de «lutter contre les fausses déclarations de certains importateurs et de trouver les moyens d’y remédier». Et d’ajouter que «le transport des marchandises dangereuses étant coûteux, certains s’abstiennent de les déclarer», a-t-il dit. En ce qui concerne le stockage des marchandises et le séjour des conteneurs au niveau des ports, le premier responsable du secteur a précisé que «les lois sont claires à cet égard : la durée de séjour des conteneurs au niveau du port ne doit pas dépasser 21 jours», mais, a-t-il regretté, «ces délais ne sont pas toujours respectés, ce qui crée des déséquilibres en termes de gestion et de stockage». Dans ce sens, il a insisté sur l’importance de «changer les mentalités et d’agir pour adopter une nouvelle méthode de travail», précisant que «toutes les mesures seront prises pour améliorer la situation». Après avoir écouté les explications des responsables du port et des douanes, le ministre a été informé que 10 % des conteneurs se trouvant actuellement au niveau du port d’Alger avaient dépassé les délais fixés, certains sont bloqués pour fausses déclarations, d’autres en raison de procédures judiciaires, et il existe même des conteneurs abandonnés pour des raisons inconnues, en dépit de leur conformité. A cet effet, le ministre a instruit les services compétents «d’effectuer des statistiques hebdomadaires des marchandises saisies ou stockées y compris celles faisant l’objet de procédures judiciaires ou abandonnées par leurs propriétaires, et de soumettre les rapports y afférents aux responsables pour examen et régularisation de leur situation».
Djamila Sai