«L’émergence d’associations dynamiques nécessite une impérative réforme du système»

Le président de la FOREM

Étant considérées comme l’interface de la société civile, les associations jouent un rôle important en matière de la sensibilisation, l’accompagnement et l’alerte sur les préoccupations des citoyens. Cependant, au cours des 20 dernières années, l’activité des ces associations dans le pays «est marquée par un manque criant de transparence», a indiqué le président de la FOREM, Mustapha Khiati.

Il a ajouté, dans ce sens, que «la non transparence des différents départements ministériel dans l’aide qu’il accorde aux associations a fabriqué des associations hybrides dévoreuses de budget, mais absentes sur le terrain». «L’action des associations est gêné par différentes entraves», poursuit-il, en abordant la loi de 2012 qui mérite, selon lui, d’être revu dans un sens d’assouplissement. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale,

M. Khiati a souligné, qu’il y a une urgente nécessité à revoir le système, afin que ces dernières «soient un réel partenaire du pouvoir public», et pour qu’elles puissent également jouer leur rôle d’interface entre les citoyens et les autorités en charge du devenir du pays. A ce sujet, il relève comme «pas normal» qu’il puisse être organisé une rencontre entre le gouvernement et les walis, sans que n’y soient représentés des membres de la Société civile, ceux d’associations en particulier. Abordant le rôle joué par certaines parmi elles en cette période délicate où l’Algérie est affectée par la pandémie du Coronavirus, l’intervenant a indiqué que depuis le début de la crise sanitaire les associations sont présentes pour apporter leur aide aux citoyens et au personnel médical. A ce propos,
M. Mustapha Khiati a rappelé l’aide précieuse que des associations encore actives ont apporté aux personnels de santé, en leur procurant des repas chauds et autres équipements de protection sanitaire. Il tient, en outre, à rappeler qu’il existe des associations qui n’ont jamais bénéficié de subsides, mais qui, malgré tout, continuent, à ce jour, à mener des actions caritatives en faveur des plus démunis parmi les Algériens. «Nous avons une jeunesse qui mobilise à chaque occasion et qui exprime un volontariat effectif, mais nous n’avons pas su jusqu’à présent les canaliser et les rendre beaucoup plus efficace en potentialisant leurs possibilité et leurs force», a-t-il ajouté au passage.
Reconnaissant qu’il y a un décalage entre l’administration qui est en recul et l’association qui a gagné plus de maturité avec le temps, il a noté que «l’administration en Algérie a encore l’esprit d’une partie unique alors qu’elle doit s’ouvrir sur les associations afin d’améliorer son activité et ses prestation». « 80% des choses qui se font dans les pays développés à l’instar des Etat-Unis est le fait d’association», a-t-il ajouté dans ce sens.
Manel Z.