L’information sportive au cœur des défis

Y a-t-il des informations sportives qui puissent intéresser l’homme de la rue ? Pas si sûr. Malgré la victoire de l’information qui remet la question de la communication au centre du rapport information-communication.

«La rumeur n’est rien, presque rien, la rumeur choisit». Ce qui la définit est la pluralité : elle n’a ni origine contrôlée, ni source vérifiée. Et chacun peut s’en emparer, y apporter son complément, et contribuer à la répandre. C’est une information qui circule et qui n’existe que dans la circulation. En pleine pandémie et une situation angoissante pour plusieurs clubs, la rumeur élargit son espace et ramasse tout ce qui peut déstabiliser ou semer des doutes dans ce sport tant aimé. Pour l’heure, on s’intéresse au mercato, aux départs et aux arrivées des joueurs et juste à deux pas, il y a aussi les recrutements et départs des entraîneurs. Dans cette valse chargée d’infos, on s’intéresse également à ce qui se fait du côté de la rive méditerranéenne. Vraie ou fausse est cette information que rapporte notre confrère «Opera news». «Abdelkrim Medouar a consommé son mandat à la tête de la LFP.
Tout porte à croire qu’il ne sera pas candidat pour un autre mandat. Encore faudrait-il que la structure soit toujours opérationnelle après les changements à venir dans le système de compétitions et le passage à une Ligue 1 à 20 clubs et Ligue 2 composée de 2 groupes de 18 formations. Dans ce dernier palier, 20 teams seront promus de l’habituelle Division nationale amateur (DNA) et n’ont donc pas de statut professionnel». «A l’époque, poursuit-il, la FAF avait porté un démenti formel contre l’information relayée sur les réseaux sociaux et émanant malheureusement d’un employé de la presse publique faisant part de la dissolution prochaine, par la FAF, de la Ligue de football professionnel de football et son remplacement par une commission qui gérera les deux prochaines Ligues 1 et 2, sachant la future L1 sera professionnelle et la L2 sera composée de 2 groupes de 16 clubs amateurs, comme cela a été décidé par l’assemblée générale de la FAF le 27 septembre 2019».
Le président de la LFP qui n’avait pas digéré son absence lors de la dernière réunion du BF, avait néanmoins avoué à ses proches que sa présence aurait pu être constructive et permettre, éventuellement, de contribuer à améliorer les stratégies qui seraient prises pour libérer le football de ses filets, coincé depuis plus de 6 mois par la pandémie. Une réunion tenue ce 9 août au Centre technique national de football de Sidi Moussa, sous la présidence de Ameur Chafik, directeur technique national ? Une réunion tenue en présence du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, des membres de la DTN. Medouar, président de la LFP a-t-il assisté ? Selon Opéra News «Medouar s’est frontalement dressé face aux autres membres du bureau fédéral qu’il côtoyait souvent en réunion. Une attitude qui a certainement acté la cassure entre les deux parties. Ainsi, il ne serait pas concevable de voir les deux entités collaborer ensemble dans le futur. D’autant plus qu’il y a toujours eu des divergences entre la FAF et la LFP».

2018 : entre la FAF et la LFP…
D’ailleurs, en janvier 2018, rappelle ce même journal électronique, du temps de Mahfoud Kerbadj, la FAF avait retiré la confiance à la LFP avec effet immédiat «en application des dispositions de la convention relative aux relations entre la FAF et la LFP en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au Conseil d’administration de la LFP». En attendant, la tenue d’une assemblée générale élective de la LFP, à l’issue de laquelle Medouar avait été élu, le BF avait chargé «un directoire de gérer les affaires courantes». L’histoire risque de se répéter. Avec la disparition, pure et simple, de la LFP. Enfin, l’autre information qui a fait l’actualité sportive, c’est cette correspondance adressée au président de la République par la direction de l’ES Sétif et dont voici la synthèse «nous avons l’honneur de faire appel à votre haute Autorité pour rétablir l’Entente sportive sétifienne dans ses droits, bafoués par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football le mercredi 29 juillet 2020.
En contradiction flagrante des règlements généraux régissant notre sport roi, le bureau fédéral inverse ce jour-là, le classement, obligeant arbitrairement l’ESS, deuxième au classement, à disputer la Coupe de la Confédération africaine. Le troisième, en l’occurrence le MC Alger est, par le bon vouloir des responsables de la FAF, invité à prendre part à la champions League africaine». Reléguée à la troisième place du classement «grâce à la règle d’indice des matches disputés et des points récoltés», l’équipe sétifienne jouera la Coupe de la CAF. Cette relégation d’une place en faveur du MC Alger est fortement contestée par les dirigeants du club d’Aïn El-Fouara. «Ne reposant sur aucun argument réglementaire, l’alibi présenté ne convainc personne. L’ESS qui a de tout temps honoré les couleurs nationales, est une nouvelle fois victime d’une machination et d’un abus de pouvoir de la FAF faisant dans le favoritisme et le parti pris», a ajouté l’ES Sétif.
H. Hichem