Une vendange pas comme les autres

Aïn Témouchent

Quelques jours nous séparent de la campagne des vendanges de la saison 2019/2020 à l’échelle de la wilaya d’Ain Témouchent. Aucune préparation spécifique et un silence radio est observé dans la région.

Ainsi, la superficie du raisin de cuve est estimée à 8.050 hectares comprenant les dix (10) variétés de cépages, dont le Cinsault, Grenache, Alicante, Merseguerat. Selon la Direction des services agricoles de la wilaya, il est espéré une récolte de 161.200 quintaux et 13 caves réceptionneront toute cette production. Par contre, les agriculteurs ont pronostiqué une faible production, car certains cépages sont affectés par des maladies. Il est à constater que cette superficie de raisin de cuve a fortement diminué dans le même sens que le nombre de caves depuis les années 80 pour des raisons idéologiques. Les agriculteurs ont reconverti ces cépages en raisin de table et raisin sec.
Concernant la variété de raisin sec, notre source a indiqué que les cultivateurs ont planté 100 hectares de raisin Pergola. Autrefois, les vendanges étaient un évènement économique, social et culturel. Son impact est très positif, puisque le taux de chômage se réduit à zéro. Tous les gens travaillent, hommes, femmes, étudiants et collégiens. La campagne offre des emplois à des milliers d’ouvriers venant des wilayas du pays et du pays voisin, le Maroc. Durant les trois mois de vendange, c’est la joie dans toutes les maisons et les villes. C’était la commune de Maleh, ex-Rio Salado, leader dans la viticulture et la production vinicole pendant l’ère coloniale qui abritait les fêtes organisées à chaque fin de vendange, et d’éminents artistes ont chanté sur sa place publique. Aujourd’hui, les choses ont changé. La campagne ne durera qu’à peine une semaine et n’absorbera même pas 5% de chômage.
Sabraoui Djelloul