Benabderrahmane plaide pour la révision des délais de réalisation des projets

Plus de 80 milliards de DA pour financer les PCD en 2020

Lors de la rencontre Gouvernement-walis, tenue mercredi dernier, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a mis en avant les efforts de l’Etat dans la mise en place d’une stratégie globale visant à développer les zones rurales et d’ombre qui souffrent de plusieurs manquements, nécessitant un investissement colossal.

Cette année, l’Etat a injecté pour «le financement des Plans communaux de développement (PCD) s’élevaient à 80 milliards de dinars en 2020». Le développement local est devenu une priorité des autorités mobilisées au profit des régions défavorisées. En réponse aux questions posées récemment par le Président Tebboune qui a épinglé les responsables locaux et titillé le gouvernement quant à la mise en œuvre du projet de l’Etat inscrit dans le développement des zones d’ombre, le ministre des Finances est revenu sur le processus de l’octroi et de la responsabilité de chaque responsable local de suivre les directives édictées par les départements ministériels. «Ces dotations sont mises à la disposition des wilayas qui se chargent, à leur tour, de leur distribution aux communes afin de résorber le déficit en infrastructures et équipements de base, notamment au profit des zones rurales et d’ombre», a précisé M. Benabderrahmane. Il a appelé, par ailleurs, pour arriver à un résultat satisfaisant de respecter les prérogatives de tout un chacun, estimant que «la maîtrise des dépenses de l’Etat en matière d’Equipement public passe par la rationalisation et la rigueur dans les choix à faire et la conduite des investissements».
Pour rappel, l’Algérie a recensé plus de 15.000 zones d’ombre privée d’acquis sociaux et économiques en raison de la négligence des anciens dirigeants. L’Etat souhaite, désormais, intégrer ces régions dans le Plan national de développement de manière à faire bénéficier ces zones des mêmes infrastructures que les autres régions du pays, mais aussi assurer une vie descente aux citoyens. Lors de son intervention, le ministre des Finances a observé que «la concentration des projets de développements inscrits dans ces PCD dans les chefs-lieux de communes au détriment des zones rurales et montagneuses dans les Hauts-Plateaux, dans le Sud et au niveau de la bande frontalière, pour lesquelles ces Plans de développement sont pourtant destinés, d’où la nécessité de la mise en œuvre des programmes d’investissements publics dans toutes les wilayas et dans tous les secteurs qui se heurtent à plusieurs problématiques liées à la conduite des projets, impliquant la modification des spécificités, du budget ou de l’emplacement du projet et entraînant, par voie de conséquence, le dépassement des délais et des coûts de réalisation».
Il a, par ailleurs, appelé à la révision des délais de réalisation des projets d’investissements publics affectés par la situation du pays, tout en plaidant pour la réévaluation du portefeuille des projets en question ainsi prévoir des coûts supplémentaires. Le gouvernement s’est fixé un objectif de répondre aux besoins des zones rurales et d’ombres pour les rendre des zones-lumières longtemps oubliées en raison de la prolifération de la corruption et le laxisme des responsables locaux, notamment, au niveau des localités situées dans des zones accidentées ou désertes laissées à leur compte. A travers ces programmes de développement local, les autorités aspirent à répondre aux cris de détresse de leurs habitants, à long terme et les intégrer dans le développement économique national.
Samira Takharboucht