Le décor ne doit pas prendre le dessus sur la réalité

Football

Parler football ? Faudrait-il inclure que l’on ne consacre pas assez pour sa santé ? Ne serait-ce s’ouvrir pour une plus large communication qui serait un acte exemplaire pour se partager l’effort, celui de trouver rapidement des solutions à même de satisfaire tout le monde.

Tout le monde le fait, et la majorité le fait très bien. On ne peut s’en empêcher. Ça se discute de tout, peut importe l’endroit, l’essentiel est que le sujet accroche et qu’il ne soit pas futile. Comment peut-il l’être lorsqu’il est au centre de toutes les discussions. Il y a la pandémie, les dernières décisions de la Fédération algérienne de football, la position de la Ligue de football professionnel par rapport aux options de la FAF, il y a aussi, et ce n’est pas encore cimenté, la reprise du championnat avec ces grincements de dents de quelques présidents de clubs, qui promettent de ne pas se mettre dans les rangs, quitte à aller vers le TAS. Sur un autre rayon, il y a les recrutements et les départs des entraîneurs nationaux ou étrangers dans des climats souvent pas faciles à gérer. Ce sport, si populaire, a toujours été un miroir des enjeux du monde, une activité économique majeure. Ce n’est toujours pas le cas pour les présidents qui veillent à ce que le torchon brûle entre eux et la FAF. Ils multiplient leurs menaces celles d’enterrer carrément les options – FAF pour aller vers une reprise de la saison. «Tout le monde a sa chance et personne ne peut être déclaré champion avant d’avoir joué les 8 rencontres qui restent».
Enfin, il y a aussi ceux qui se penchent sur le mercato et la préparation des bilans avant la présentation des budgets prévisionnels pour les trois prochaines années comme le prévoit la réglementation. Pour la FAF, celle-ci envisage de reprendre la compétition avec la nouvelle saison et surtout le nouveau système des compétitions et cela ne serait possible qu’au mois de décembre prochain. Et pour paraphraser un expert auteur de plus de 1 000 éditoriaux dans un magazine «si la pandémie disparaît totalement, et vite, on reviendra, dans deux ans au mieux, à la situation antérieure et on oubliera tout ce qui suit. C’est malheureusement peu vraisemblable. Si elle tarde à disparaître, et si on maintient les mesures de distanciation actuelles, les petits clubs, amateurs ou professionnels, auront le plus grand mal à survivre, faute de cotisations de leurs membres, de subventions des collectivités locales et de mécènes.
On ne voit pas d’ailleurs pourquoi il serait possible d’autoriser les joueurs de se toucher si on interdit aux spectateurs d’en faire autant. Un groupe d’associations de supporters européens vient d’ailleurs de se prononcer pour le maintien de la fermeture aussi longtemps que les spectateurs ne seront pas admis dans les stades. Même pour les grands clubs. Il ne restera de ce sport que les grandes équipes, qui semblent décidées à trouver un modèle économique pour continuer à jouer. Même sans spectateurs». Dans cet esprit, naviguant du côté des décisions qui seront prises en vue d’une reprise des entraînements. Selon la direction générale des sports du ministère de la Jeunesse et des Sports, une série de discussions avec les différentes fédérations sportives, dont celle du football, en vue de la reprise des entraînements, ont été inaugurées ce dimanche, a appris l’APS d’une source autorisée.

Affronter les grandes questions de l’heure-sportive
Pas de temps à perdre et chaque proposition accompagnée d’une adhésion est un pas de fait en direction de la concrétisation d’un objectif que la situation de la pandémie a mis en quarantaine. Le maître-mot est bien entendu la reprise des compétitions, et avec le protocole sanitaire en cours d’élaboration par le Centre national de médecine du sport, le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus et les fédérations sportives. Pour mémoire, le MJS avait annoncé le 9 juillet, comme première étape de reprise, avoir autorisé les athlètes algériens «qualifiés et qualifiables» pour les prochains Jeux olympiques et Paralympiques 2020 de Tokyo, reportés à 2021 en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), à reprendre les entraînements «avec le strict respect des mesures de protection». De quoi sera faite la saison prochaine ? Y aura-t-il des discussions, des débats et des rencontres sur le comment changer le football, comment lui faire porter un autre maillot, meilleur que celui qu’il arborait durant les dernières saisons ? Les stades seront-ils meilleurs ? Offriront-ils de meilleures conditions pour les supporters et les médias ?
Y aura-t-il ce meilleur accueil tant réclamé ? Les clubs sauront-ils faire de chaque match un événement exceptionnel ? Des questions qui fleurissent à chaque papier de presse, parce que dans un match de football, si l’on est spectateur, on est optimiste ou pessimiste pour l’équipe que l’on soutient. Nous sommes dans une sorte de stade de foot où tout le monde est sur le terrain et personne dans les gradins. Voilà une situation qui ne devrait faire partie des hypothèses. Le stade de football pour qu’il soit un sport publique, il faudrait d’abord qu’il soit géré par des professionnels, par ceux qui devront être là pour le club, pour ses couleurs, et pour faire oublier les mauvaises images qui pessimisment ce sport. Le goût, avoir le goût d’être le trait d’union entre le joueur et le supporter, non seulement du club, mais aussi de tous les clubs, à la condition, bien entendu que tout le monde joue le jeu.
H. Hichem