Un Comité républicain pour une nouvelle Algérie

Forces Nationales de la Réforme

En recevant ce dernier dimanche les initiateurs du comité représentatif des Forces Nationales de la Réforme lancée récemment sous cette appellation (FNR) le président de la République Abdelmadjid Tebboun place un autre jalon sur son parcours républicain.

Il confirme ainsi, comme à chaque fois que la possibilité lui est donnée de le faire, ses déclarations exprimées face à des interlocuteurs qu’il ne choisit pas. Cette fois, c’est autour des représentants du FNR d’apprécier sa volonté d’aller de l’avant dans la construction d’une «Nouvelle Algérie». La mise en place d’un Comité national regroupant les principaux acteurs du FNR en question représente pour le président de la République un gage de réussite. C’est-à-dire une puissance politique et économique du bassin méditerranéen, africain, maghrébin et arabe. D’autant que ce collectif reçu en audience par le président de la République ce dernier dimanche est composé de représentants de partis politiques, d’associations, de syndicats nationaux, d’organisations économiques et de personnalités. Dans ses propos tenus à l’adresse de ses hôtes, le président de la République n’a pas fait dans les tergiversations. La mission qu’il s’est dévolue va «dans le sens de la concrétisation des réformes profondes réelles traduisant la volonté populaire pour le changement». C’est ce qu’il a réitéré lors de son programme électoral et ses contacts avec le peuple à maintes reprises.
Ce que confirme du reste l’animation peu coutumière qui caractérise les institutions de la République depuis l’avènement à la Présidence d’Abdelmadjid Tebboune. Il reste néanmoins cette fébrilité quotidienne que l’on a relevée avec la fin de la période probatoire des lendemains des rencontres et du «Hirak». C’est ce qui a été souligné aussi durant les deux journées successives de ce mois d’août. Elles ont été placées par le président de la République sous le sceau de la relance. Mais pas que, puisque les sanctions sont aussi prévues. Telles sont les interprétations à accorder à l’index levé droit vers le ciel du président de la République. Il s’agit de mises en garde et de mises sous enquête administrative, tout autant que des rappels à l’ordre. Ce que d’ailleurs caractérisent les activités de toutes structures administratives et techniques de l’état véritablement inhabituelles dans tous les domaines de la gestion des structures de l’Etat. Partout à travers le pays, l’on s’est repris à tester les capacités et les compétences du Chef à gérer les services, les ateliers, les administrations et non les intérêts des personnes, et ce, quel que soit sa position sociale. Les citoyens ont relevé le puissant coup d’accélérateur entre wilayas, daïras, communes de nombreuses régions du pays.
Quelques jours seulement après cette accélération, des changements sont apparus. Ils sont appelés à intervenir un peu partout y compris dans les plus hautes sphères de la République. «Il ne faut surtout pas oublier que le plus grand mal fait à notre pays, provient des opportunistes, activistes, partis politiques et sociétés civiles. Les citoyens les plus touchés par le manque de versement des bienfaits générés par les revenus de la pétrochimie détournés par ailleurs pour ne pas profiter aux habitants des zones d’ombre. Ces derniers ont toujours été les premiers à pâtir de la situation que nous avons été appelés à vivre à travers tout le pays», précise notre interlocuteur. Il faut dire que l’on n’a jamais recouru aux sanctions à même de mettre un terme aux activités néfastes de cette isabba. Ces deux dernières décennies, tout a été fait pour voir les mêmes s’enrichir davantage et trouver toutes les facilités pour bénéficier du nécessaire en termes d’alimentation en eau potable, assainissement, électricité et gaz, être victimes de lenteur dans l’établissement des pièces d’état civil et autres administration publique comme celle de l’entretien des routes, l’éclairage public et bien d’autres services.
Il faut croire que l’index pointé vers le ciel en signe de remontrance et de mécontentement du président de la République mis face à des situations impensables appellent à de sévères sanctions. Certaines seront administratives car dues à l’incompétence. D’autres pénales du fait qu’il s’agit de délit volontaire. Il y a ceux concernés par des changements et des mutations sanctions. Comme le président de la République s’est engagé, ceux-ci interviendront dans les prochains jours. Des cadres dirigeants, chefs d’entreprises et groupes d’entreprises ayant failli à leur mission de développement local, régional ou international seront en appel devant les juges. Il leur est reproché le fait que malgré les moyens financiers, humains et matériels à leur disposition, ont failli. A ce niveau, l’on s’est soudainement rappelé le dossier des taxes douanières Sider El Hadjar auquel on a voulu donner vainement des contours de fraudes fiscales.
Cela avait été conçu de telle manière que cela paraisse des droits, taxes et pénalités de retards pour constituer un montant de quelque 4 milliards DA dû au complexe Sider El Hadjar déjà financièrement bien mal en point. En mai 2019, l’explosion de l’usine des fertilisants d’Algérie (Fertial) de Annaba permet à différents titres de la presse nationale de parler d’une catastrophe miraculeusement évitée au complexe Fertial Annaba. Il s’en est suivie une grande opération de contrôle et de révision de fond en comble des installations de l’unité de production d’ammoniac où s’était produit le sinistre. Celui-ci avait été suivi d’un incendie à l’origine du décès d’un agent. Cette mort d’homme et ces pertes financières et matérielles ont été prises en considération dans ce qui semble être la nouvelle stratégie de tout ce qui a trait à la gestion des structures avec impact environnemental. A ce niveau, les gestionnaires du secteur de l’environnement à Annaba auront à expliquer le fait qu’un même individu occupe depuis bientôt trente années, le poste de président de l’Association Nationale de Protection de l’Environnement. A moins que, comme ses devanciers, le président de la République n’ait la même idée sur la démocratie.
A. Djabali