Le manque de liquidités dans les bureaux de poste ! Où allons-nous et que se passe-t-il ?

Mais dans quel monde, vivons-nous ?

Quelle explication à donner qui cacherait mal le manque de liquidités des l’institution postale d’Algérie Poste qui indique que cette décision a été prise suite aux instructions du Chef de l’Etat en l’occurrence Monsieur Abdelmajid Tebbounee à l’intention des entreprises qu’ils ne pourront désormais plus retirer de l’argent de la poste. Le spectre des files d’attente qui n’en finissent jamais. Aller retirer de l’argent au niveau de la poste est un vrai calvaire, le manque de liquidités refait surface et l’accueil froid des agents des PTT à l’égard des usagers est terrifiant. Le manque de liquidités au niveau des postes de la wilaya de Boumerdès et plus spécialement dans la Commune de Bordj-Ménaiel a irrité les citoyens sur place et provoqué une colère et un tollé.

Les usagers d’Algérie Poste ont essuyé un niet des préposés aux guichets et cela après une longue attente qu’ils ne pourraient pas retirer leurs pécules- Certains se sont exprimés sur les réseaux sociaux qui se sont enflammés. Aussi des citoyens coude à coude se bousculaient pour tenter de comprendre l’immobilisme de la file d’attente (en cette période de pandémie du Covid-19) il n’y avait aucun respect des mesures barrières, un désordre total règne dans la salle publique d’Algérie Poste du centre-ville de Bordj-Ménaiel, les titulaires de comptes postaux ont exprimés leur mécontentement face à la crise du manque de liquidités qui persiste depuis presque un mois. «Faut-il que j’aille emprunter de l’argent pour vivre ? C’est inadmissible ce qui se passe actuellement». Pourquoi l’Algérien est obligé de faire la chaîne à n’importe quel niveau pour pouvoir s’approvisionner, une image désolante et même quotidienne pour notre beau pays qu’est l’Algérie profonde ? Dans quel pays vivons-nous ? Sommes-nous condamnés à vivre de la sorte avec cette angoisse quotidienne de faire la queue pour pouvoir s’approvisionner, une situation inacceptable et intolérable qui nous rend malade : le stress de faire la chaîne au niveau des bureaux de poste pour un simple dépôt d’envoi d’une lettre ou de retrait d’argent ou de versement des salaires et des pensions de retraite.
Et puisque on parle de retraite, les allocations de retraite ou pension de retraite, n’arrivent pas à subvenir aux besoins des retraités ; le président de la République a élevé le SMIG à 2 millions mais il ne l’a pas fait pour les retraités qui perçoivent en dessous des 9.000 D.A. Plus grave encore, le citoyen est soumis à une très forte pression que ce soit au niveau des buralistes, du boulanger pour une baguette de pain, chez l’épicier pour un sachet de lait, à l’hôpital pour pouvoir se soigner, chez le médecin généraliste, cette situation de faire agresse le quotidien de chaque Algérien qui demande a être respecté dans son vécu Cette manière de faire angoisse et rend malade la population algérienne, les citoyens appréhendent en effet que les guichets des bureaux de poste soient pris d’assaut durant les derniers jours de chaque mois qui coïncide avec les virements des salaires et de pensions de retraite. Que ce soit dans les grandes villes ou dans les localités les plus reculées de la wilaya de Boumerdès, les citoyens ne cachent pas leur inquiétude d’autant que le manque de liquidités se fait sentir comme auparavant, l’Algérien est malade de cette phobie du manque de liquidités et nombreux sont les usagers qui se plaignent des récurrentes coupures d’internet lors des retraits dans les agences postales ou devant les distributeurs qui sont souvent hors service.
Aussi il ne faut pas oublier les chaînes interminables qui s’offrent aux contribuables lorsqu’ils sont assujettis à régler leurs impôts et surtout lorsqu’ils se rendent à l’APC pour se faire délivrer un document administratif (extrait de naissance, résidence, fiche familiale et autres…) et de quelle manière ! Une fois le seuil de l’APC franchi pour accéder aux guichets, le spectacle désolant des longues files d’attente vous saute aux yeux. Ce n’est pas nouveau pour le peuple algérien, habitué au spectre de la bureaucratie, l’autre tare qui complique cette façon de faire, c’est le passe-droit de certains énergumènes auquel tout le monde veut recourir. Pour atténuer cette situation, il faudrait que l’Etat arrête d’exiger des pièces administratives aux citoyens, la preuve au niveau du cursus scolaire, chaque année on demande aux élèves de ramener des documents. Une image désolante pour notre pays qu’est l’Algérie, il faut mettre fin à cette bureaucratie qui perdure pour atténuer quelque peu les files d’attente.
Kouider Djouab