L’efficacité du Bayern

Ligue des champions

Le Bayern Munich achève sa dernière victime avant le sacre final l’Olympique lyonnais par un score (3-0) qui ne reflète pas la physionomie de la partie qui a vu une équipe française tenir tête à l’ogre allemand qui a broyé les Catalans au précédent tour.

Les poulains de Flick n’ont pas mesurer les capacités des joueurs lyonnais et ne s’attendaient pas à cette très belle entame de l’OL qui fut rapide et installe le doute dans le camp adverse, un premier quart d’heure où les joueurs lyonnais étaient les premiers sur le ballon avec un milieu rayonnant à l’instar de Aouar et Caqueret qui distillaient des passes lumineuses et millimétrées envers Ikambi et Depay où ce dernier (4e) et face au gardien Neuer manqua de génie de la trempe de Suarez, et Di Maria rata ainsi une si belle opportunité à faire trembler les Bavarois. Une fois encore, les Lyonnais ne profitent pas de cette domination quand la balle d’Ikambi percute la barre (17e) deux chances inouïes que les Français vont regretter. Une minute après, c’était le tournant du match, le virevoltant Gnabry sur le flanc droit fait une accélération vers la surface, entouré de six joueurs et de son pied gauche lance un tir dans la lucarne, Lopez n’y peut rien, le Bayern mène au score (1-0).
Les Allemands prennent possession et retrouvent leur aura, la machine bavaroise est en marche, toujours Serge Gnabry qui sème la frayeur au sein de la défense reçoit une balle de son coéquipier du flanc gauche où Lewandowski rate cette occasion, surgit Gnabry qui se trouva en 2e attaquant fait vibrer le banc allemand et inscrit le double (33e). A (2-0), le Bayern regagne les vestiaires avec un moral d’acier et présage le même scénario que celui face au FC Barcelone. Mais les Lyonnais sous la houlette de leur maestro et meneur de jeu Houssem Aouar n’avaient rien à perdre et pouvaient à plusieurs reprises renverser la situation par ces passes et ces pénétrations dans la surface de réparation qui ont failli faire mouche et faire reprendre confiance, mais les ratages successifs D’Ikambi et Depay ont eu leur pesant sur le moral de Rudi Garcia qui fait des changements de ces deux joueurs un peu tardifs.
Le Bayern le dernier quart d’heure à sa guise avec lucidité et intelligence réussit à mettre le 3e but par Lewandowski (3-0). Une hiérarchie respectée dans ce match malgré la performance de l’Olympique qui donna des sueurs froides à son adversaire avec ces joueurs jeunes, une vrai pépinière de talents que regorge cette institution. De leur côté, les Allemands vont prendre le temps de savourer cette victoire et attendre de plein-pied l’autre représentant du football français, le PSG avec ces stars mondiales. Une finale très attendue par les amoureux de la balle ronde et qui du Bayern ou du PSG va accrocher cette étoile ?

Une première pour le PSG
Plus tôt, et pour la première fois de son histoire, le PSG atteint la finale de la ligue des champions en éliminant en demi-finale Leipzig par un score lourd (3-0). Avec leur trio magique Di Maria, Mbappe, Neymar, des qualités techniques et habilités indéniables, le coach parisien Tuchel a su faire profiter son équipe et valoir cette différence de taille et semer la panique dans cette équipe allemande, mis à part quelques bribes offensives, les joueurs de Leipzig essayent de trouver des failles par intermittences dans le camp adverse, mais le PSG était bien huilé et très bien préparé pour cette empoignade qu’il ne voulait pas louper et rater une si belle occasion pour accéder aux rêves de milliers de Parisiens, ce qui arriva à la (13e) où sur un coup franc bien botté d’Angel Di Maria, Marquinhos reprend de sa tête le ballon et le met dans le fond des filets.
Avec ce but, les Franciliens concrétisent leur suprématie et gagnent en confiance, accélérant la cadence et mettent les joueurs de Leipzig dans des situations très difficiles vu la rapidité des attaquants parisiens qui ne laissent aucun répit aux Allemands à souffler et prendre leur marque, voilà qu’une mauvaise relance du gardien, le ballon est vite récupéré par Neymar d’un geste technique (talonnade) de haute facture sert Di Maria qui se trouvait en face du gardien, place intelligemment le cuir (2-0) avant la pause et assure un avantage très précieux pour le PSG. Pour ce second acte, les Parisiens n’en démordent pas et continuent à presser très haut, ce qui obligea les joueurs de Leipzig à reculer et subir le match, le joueur du Leipzig glisse et perd la balle qui est récupérée par Di Maria d’un centre trouve Juan Bernat (56e) Leipzig est assommé (3-0) et n’arrive pas à répéter la très belle performance en quart de final face à L’Atalanta. Les Franciliens mènent le bal et se dirigent vers une première de leur histoire à participer à une finale européenne, les minutes passent sans grands bouleversements du côté allemand malgré les changements opérés, le résultat restera ainsi jusqu’au sifflet final. Leipzig a réalisé un grand exploit en se qualifiant à ce stade de la compétition et crée la surprise. Le PSG, lui, couronne son parcours par cette victoire et ouvre les portes de la finale.
De notre correspondant en France Redouane Bouhara