C’est lui qui gagnera à la fin

Football :

Que ce soit dans le monde sportif ou pas, il est démontré que l’information n’est pas synonyme de communication. Les systèmes d’information échangent les informations, mais les hommes, les sociétés, les cultures en revanche communiquent. Est-ce le cas dans la culture footballistique ?

Le football, lui, qui est un sport d’émancipation et de passion obéit-il a des règles transparentes ? On est encore loin de ce climat tant rêvé par tous. Des présidents de clubs montent aux créneaux pour dénoncer la dernière formule proposée et mise en scène par la Fédération algérienne de football pour faire passer leurs options. Peu importe, diront ceux qui ont réussi leur coup, mais reste que le football en reçoit un joli coup, ce qui ne fait que diviser davantage les intentions, celles d’aller vers un championnat sain, transparent où toutes les équipes militeraient en faveur d’un football de référence. Cela est possible, ce sport, a une devise forte, très forte, celle de réunir les professionnels, les experts, et les artisans autour d’un ordre du jour où tout ce qui fâche soit vite pris en charge afin de laisser place à des recommandations et à des applaudissements.
C’est ce climat qui ferait reculer, voire même enterrer la violence, les rumeurs, les malentendus, les coups bas. La rue n’est pas contre, au contraire, elle clame de ses vœux de voir les clubs sportifs soigner leur image, mais elle continue à dénoncer la gestion de la FAF et de la Ligue de football professionnel. Les questions les plus brûlantes viendraient de ce cockpit, disent-ils. «Les saisons passées auraient pu être des enseignements pour ces instances, en tenant compte des défaillances remarquées par tous, pourquoi cette FAF roule-t-elle seule ? Pourquoi ne tienne-t-elle pas compte des observations des techniciens ?» Réagissant sur la même observation, un ex- joueur de Kouba dira «l’image du football est sauvée par Belmadi, à travers notre Equipe nationale. Je pense que pour progresser, il est impératif de se construire, mettre toutes les pièces du puzzle en place et remettre le compteur à zéro, en espérant que la saison qui arrive sera différente et que le président Zetchi sache enfin choisir ses collaborateurs».
Outre ces différenciations d’idées, un autre objectif est cité, en l’occurrence faire place au marketing sportif, à la communication, aux nouvelles technologies, parce que le sport ne peut qu’être cela et pas autre chose. «Réfléchir à ce dont a besoin ce football». Chacun ira de ses analyses et commentaires, l’essentiel est de faire éloigner les clivages et les relations trompeuses à l’image de celle qui caractérise l’actualité sportive de ces dernières semaines : FAF/ LFP, à l’affiche par rapport à l’option de la reprise du championnat, proposée par la FAF, perturbée, malheureusement par la pandémie. La recette ne convenait pas à tous. «Le CRB est champion, certes, mais la victoire aurait était étincelante si toutes les équipes partageaient cette option, or, la fête du football que nous voulons un exemple est incomplète», déclarait un supporter de l’USMA. Des questions continuent d’envelopper l’avenir de ce championnat, alors que les réponses, quant à elles, ne s’y adaptent pas souvent. C’est là que se pose le problème.

L’envie de tout changer
C’est dire que l’on s’intéresse très peu à l’envie de tout changer. Même si tout ne peut être changé, pensent les supporters et les sportifs, l’anormal, érigé en norme, n’est plus acceptable. Ce qui importe aujourd’hui, c’est de réinventer, recomposer, changer de paradigmes, étouffer les problèmes de gestion, les ratages, l’inobservation des textes, les combines, les négociations, les recrutements, les salaires des joueurs, les menaces en cas de non-paiements des entraîneurs, le respect du calendrier des rencontres… Le président Zetchi a une marge de manœuvre qui n’est pas aussi large, mais possède une fenêtre pour intervenir et tenter de mettre de l’ordre dans ce désordre «la FAF s’est toujours battue pour ne pas se laisser emporter par des informations qui vont à contre sens de ses visions, cela n’a pas suffi, puisque sur le terrain, des présidents reviennent sur le terrain de la contestation avec des motifs aussi riches que provoquant à l’image des changements au système de compétition, changement concédé, qui a débouché sur une forme de contestation généralisée au niveau des clubs amateurs qui se sont sentis floués», écrivait un confrère spécialisée dans les questions juridiques.
En d’autres termes, une nouvelle formule va prendre place dans le wagon de la saison prochaine. Ce sera une Ligue 1 à 20 clubs, la Ligue 2 à 18 clubs voila ce qui fâche les présidents des clubs. Une décision qui met le feu à la barque. La Régionale 1 n’aura droit qu’à une seule place en division supérieure. Face à elles, dans un des territoires libérés (siège), des conflits arrivent à pas de course. Dans le football, tout le monde sait que l’on ne tire pas dans les buts non équipés de filets, le contraire aurait surpris une majorité de personnes. Il y a aussi la Coupe d’Algérie. Selon toute vraisemblance, elle n’aura pas lieu. A ces conditions, on évoque l’attribution du deuxième ticket de la Coupe de la CAF à la JSK.
H. Hichem