Le Comité constitutionnel se réunit lundi à Genève

Syrie

Suspendus en novembre dernier, les travaux du Comité syrien chargé de rédiger une nouvelle Constitution vont reprendre lundi prochain à Genève, a déclaré l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir O.

Pedersen, soulignant que la rédaction de ce nouveau texte «est une tâche capitale», après près d’une décennie de conflit en Syrie. S’exprimant mercredi lors d’une réunion du Conseil de sécurité onusien consacrée à la crise syrienne, l’émissaire Geir O. Pedersen, a précisé que «la réunion (du 24 août) va avoir lieu dans le contexte de la pandémie de Covid-19», relevant que les précautions nécessaires ont été prises dans ce sens. «Après une interruption de neuf mois, causée par des divergences sur l’ordre du jour jusqu’en mars de cette année puis par les restrictions liées à la Covid-19, il convient de rappeler que le Comité constitutionnel se réunit sur la base d’un accord entre le gouvernement et l’opposition (en Syrie) qui guide ses travaux», a encore indiqué l’envoyé de l’ONU devant les membres du Conseil de sécurité. Pour l’émissaire onusien, la rédaction d’une nouvelle Constitution «est une tâche capitale» après plus de neuf mois de conflit en Syrie et «dans un contexte de profondes divisions et de profonde méfiance». «Comme vous le savez, les constitutions expriment la souveraineté de la nation et concernent les droits fondamentaux, les droits politiques, culturels, sociaux et économiques, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, la relation du peuple avec son gouvernement, comment les représentants politiques sont élus et quels sont leurs pouvoirs et responsabilités, a-t-il rappelé. Avant d’ajouter au sujet des membres du Comité constitutionnel : «J’attends donc avec intérêt de les rencontrer à leur arrivée à Genève». L’envoyé de l’ONU a noté que les interlocuteurs de la société civile disent souvent qu’une réunion du Comité constitutionnel n’apportera pas de changements immédiats sur le terrain. Mais, a-t-il estimé, «un engagement substantiel et sérieux de toutes les parties leur donnerait l’espoir qu’un processus significatif se profile à l’horizon, qui pourrait avoir un impact durable et positif sur la vie du peuple syrien». Selon l’émissaire onusien, le travail du Comité constitutionnel peut avoir un effet positif mais il ne peut en soi résoudre le conflit. «Il y a un réel besoin de diplomatie constructive parmi les principaux acteurs internationaux», a-t-il encore dit. La réunion de lundi prochain sera la première du Comité depuis qu’il s’était réuni à Genève les 25 et 29 novembre 2019 pour le deuxième cycle de discussions. Il n’y a eu aucun progrès à ce moment-là, car les co-présidents du Comité (représentants du gouvernement et l’opposition) n’ont pas pu s’entendre sur l’ordre du jour de la réunion. En effet, le gouvernement voulait discuter du « terrorisme et l’allégement des sanctions», considérés par Damas comme «fondements et principes nationaux», avant de discuter des questions constitutionnelles.
R. I.