L’ONU appelle à mieux coopérer pour limiter l’impact de la pandémie sur le tourisme

Pandémie mondiale Covid-19

L’ONU a appelé mardi à davantage de coopération et de coordination entre les Etats membres pour limiter «l’impact dévastateur» de la pandémie sur le tourisme, dont certains pays tirent l’essentiel de leurs revenus.

«Au cours des cinq premiers mois de cette année, l’arrivée dans des pays de touristes étrangers s’est réduite de plus de moitié et environ 320 milliards de dollars de recettes touristiques ont été perdus», a relevé dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Selon les Nations unies, la perte pourrait en 2020 dépasser les 900 milliards de dollars. «Au total, ce sont 120 millions d’emplois directs qui sont menacés», notamment occupés par des femmes et des jeunes, a averti M. Guterres, en publiant un livret dressant l’état des lieux du secteur et contenant plusieurs recommandations, dont celle d’une meilleure coordination entre les Etats. «La crise est un choc majeur pour les économies développées, mais pour les pays en développement, il s’agit d’une urgence» à laquelle il faut répondre, «en particulier pour de nombreux petits Etats insulaires et pays africains», a observé le chef de l’ONU.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les pays ont souvent décidé de mesures unilatérales pour limiter la progression de la maladie, comme des confinements, des quarantaines ou des restrictions d’accès pour les étrangers, qui ont mis un coup d’arrêt au tourisme international. «Seule une action collective et une coopération internationale seront en mesure» de relancer le secteur du tourisme sur de nouvelles bases saines, souligne le livret de l’ONU. «Les restrictions de voyages dans le monde depuis mi-mars ont eu un impact dévastateur sur le secteur du tourisme», a confirmé lors d’un entretien avec quelques journalistes Sandra Carvao de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations unies. «L’un des plus gros défis auxquels nous faisons face actuellement est la nécessité d’une plus forte collaboration entre les gouvernements sur ces restrictions de voyages», a-t-elle ajouté. «Nous avons besoin que ces pays augmentent leur coopération» et «coordination», a insisté la responsable onusienne.
R. I.