L’orientation de la consommation vers les secteurs générateurs de richesse

Energie

Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar a affirmé, avant-hier à Alger, que la priorité de son secteur à court terme était d’orienter la consommation d’énergie, notamment de l’électricité et du gaz naturel, vers les secteurs générateurs de richesse et d’emplois, tels l’agriculture, l’industrie et les services.

Lors de sa visite de travail dans la wilaya d’Alger, accompagné du wali d’Alger, Youcef Charfa, de responsables locaux et députés, de cadres du ministère de l’Energie et du P-DG de Sonelgaz, M. Attar a indique que «75% de l’énergie produite par Sonelgaz (électricité et gaz) est destinée aux ménages, ce qui ne permet pas de créer de la richesse au profit de l’économie nationale». La raison pour laquelle, poursuit-il, «la nouvelle stratégie du secteur de l’énergie prévue dans le programme du président de la République, tentera d’orienter, à court terme, la consommation d’énergie, particulièrement l’électricité et le gaz naturel, vers les domaines générateurs de richesse et d’emplois, tels l’agriculture, l’industrie et les services», précisant que «cela se fera sans toucher aux besoins des citoyens en électricité et en gaz, et dont la prise en charge demeure notre priorité».
Pour ce qui est de la consommation annuelle de la wilaya d’Alger, le ministre a révélé qu’elle était de 1,3 milliard de m3 de gaz naturel, soit 10% de la consommation nationale estimée à 14 milliards de m3, précisant que la «sécurité énergétique de la wilaya d’Alger est très importante». Par ailleurs, M. Attar a estimé que «les projets inaugurés sur Alger, à savoir les centrales électriques d’El Hamiz (60/220 kilovolts) et de Dély Brahim (60/220 kilovolts) et le gazoduc Boufarik-Chéraga, sont d’une grande importance». Dans ce contexte, le ministre de l’Energie a fait savoir que le coût des investissements de Sonelgaz avaient dépassé les 8 milliards de dinars, dont 5 milliards pour le gazoduc. Après avoir indiqué que le gazoduc en provenance de Boufarik vers Chéraga permettra d’alimenter toute la région Ouest d’Alger en gaz naturel, notamment la nouvelle ville de Sidi Abdellah, il a souligné, en outre, que ces projets s’inscrivent dans le cadre du plan de sécurité énergétique de la wilaya d’Alger.
Evoquant avec les responsables, le problème des entraves freinant le parachèvement du projet du gazoduc Boufarik-Chéraga, notamment celles liées aux expropriations, le ministre a donné des instructions à l’effet d’accélérer la régularisation des cas en suspens. Il a précisé à ce propos qu’«un projet à coup de milliards ne saurait être suspendu pour 250 m2 objet de contentieux d’expropriation, d’autant qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique». Lors de cette visite le ministre a inauguré plusieurs infrastructures électriques et gazières, notamment la Centrale électrique de Dély Brahim, où il a affirmé dans une déclaration à la presse que «les capacités de production de l’électricité dépassent les besoins de consommation, c’est pourquoi la réponse à tout pic de la demande est assuré sans délai». Cependant, poursuit-il dans ce sens «nous sommes appelés à engager une réflexion pour une exploitation optimale des énergies disponibles, tels le gaz et d’autres énergies comme l’hydrogène en vue de garantir la sécurité énergétique en prévision de l’augmentation de la demande du fait de la croissance démographique».
Manel Z.