Le Conseil national économique et social (CNES) plaide la dépénalisation de l’acte de gestion

Economie basée sur la concurrence et la liberté de mouvement des chefs d’entreprises

Le Conseil national économique et social (CNES) plaide la dépénalisation de l’acte de gestion. Le président du Conseil national économique et social (CNES), le professeur Redha Tir est revenu, hier dimanche à Alger, sur le programme de transformation et de redémarrage de l’économie, plaidant, au passage, la dépénalisation de l’acte de gestion.

«Désormais, maintenant qu’un état des lieux a été dressé sur les carences et les blocages, nous avons à disposition les recommandations pour entamer un nouveau départ, mais pour cela, il faudrait qu’on dépénalise l’acte de gestion», a-t-il indiqué. Faisant part, à l’occasion, de l’élaboration en cours d’un modèle d’équilibre macro-économique d’économie destiné à équilibrer et optimiser les ressources, ainsi qu’un système novateur de simulation économique et écologique, organisant une consommation «modérée» des ressources naturelles nationales. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, à l’émission «L’invité de la rédaction», le professeur Redha Tir a relevé que les chefs d’entreprises, confrontés à une situation critique, ne peuvent pas, (par crainte), prendre de décision de passer des contrats, d’investir ou de recruter. «Si l’Algérie est arrivée à une situation aussi difficile, marquée par une incertitude au plan macro-économique, constituant un réel danger pour elle, c’est parce que elle n’a jamais fonctionné sur la base de données», a fait savoir l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, soulignant la nécessité de revoir tous les textes toxiques, conçus sur mesures au bénéfice d’une catégorie de personnes.
Il faudrait, dit-il, s’agissant de la question du chômage, étudier les moyens de soutenir l’embauche et celui des compétences en analysant le marché du travail, lequel, relève le président du Conseil national économique et social (CNES), souffre de déséquilibres et de dysfonctionnement «énormes». Ce programme réclamé par le gouvernement aux membres du CNES et sur lequel plusieurs sommités de haut niveau ont eu à travailler, a-t-il observé, a consisté, notamment, à cerner les conditions de mise en œuvre d’une économie basée sur la concurrence et la liberté de mouvement des chefs d’entreprises. Rappelant qu’à la suite de saisines du gouvernement, des rapports sur lesquels ont travaillé plus de 250 cadres ministériels et des «sommités de haut niveau», vont, incessamment être soumis à ce dernier. «L’aspect le plus important autour duquel a débattu la rencontre consacrée au Plan de relance économique et sociale a porté sur l’état économique, social et environnemental de la nation», a-t-il précisé. Un de ces quatre rapports, en phase avec la réforme économique projetée, relève-t-il, vise à encourager le Doing Business, en levant les nombreux blocages dont souffre l’investissement alors que les autres rapports sont successivement consacrés au système national des statistiques, au système coopératif et de promotion du secteur de l’agriculture et à la transition énergétique sur le plan comportemental.
Rabah Mokhtari